Fanfare et coulisses

Elizabeth May
Elizabeth May COP20 Thursday

(LIMA) - Les heures de négociations diminuant petit à petit, nous sommes maintenant dans l’étape habituelle de négociations de haut niveau entre négociateurs modèles pour finir le travail et nous acquitter de nos obligations envers les générations futures. Les négociateurs ne semblent toutefois pas plus près d’être à la ligne d’arrivée que voilà quelques jours.   

Deux champs de travail ont porté sur les négociations de l’ébauche de la décision du GPD soumise par les coprésidents lundi. Travailler avec ce texte a été un long processus d’acceptation de suggestions et de commentaires dans chaque section, sans résoudre ce qui apparaîtra dans le texte final. La nuit dernière, les deux équipes se sont rencontrées jusqu’après minuit. Et aujourd’hui, la séance plénière finale annoncée sur le GPD, qui était censée être à 15 h, a été remise à demain. Je suis assise les jambes croisées sur le plancher, à côté de la distributrice de Coke et de la poubelle afin de pouvoir avoir un siège une fois que les observateurs pourront entrer dans la salle de négociations qui ont été remises à 16 h 30 à la place de 15 h. Dans une autre salle, le G77 et la Chine se terrent pour examiner comment nous nous rendrons à la ligne d’arrivée, un peu comme les délégations américaine, japonaise et européenne.  

Ce matin, la séance plénière était une corne d’abondance de leaders mondiaux sur le climat – du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, au président Pachauri du GIEC, à Mary Robinson, Christiana Figueres et Al Gore. Les discours ont appelé les négociateurs et les gouvernements à relever le défi. La science le dit clairement. Il n’y a pas place pour l’échec à Lima. Sauf qu’il y en a. Il n’y a pas beaucoup de temps dans cette conférence des parties pour en venir à une entente sur un texte qui donnera à Paris des espoirs de succès.

Résumons -

Les coprésidents ont convoqué le groupe de travail GPD avec cette déclaration : Il est 16 h 55 le jeudi 11 décembre et nous sommes maintenant plus près que lorsque nous avons commencé ». D’un point de vue logistique, cette salle est la pire de toutes. Le système de ventilation est bruyant. Et il y a beaucoup d’hélicoptères au-dessus en raison de la présence du secrétaire d’État américain, John Kerry, et d’autres grosses pointures. On n’aurait pas pu trouver un espace de travail moins propice à de bonnes négociations. Peut-être que la CIA a choisi cette salle pour briser la volonté de vivre de ceux qui sont à l’intérieur…  

Nous nous sommes rencontrés un peu plus de trente minutes. La Bolivie a proposé pour le G77 et la Chine que le groupe de travail se change en groupe de travail ouvert des Amis de la présidence en travaillant à partir du texte sur lequel avaient travaillé le G77 et la Chine, et en rationalisant les 58 pages d’alternatives.  Nous avons tourné en rond sur cette proposition pendant un petit bout de temps. Évidemment, les pays industrialisés n’ont pas aimé l’idée, les pays en voie de développement ont répondu que nous devions commencer quelque part et les pays les plus à risque de se noyer (les Îles Marshall et la République de Nauru) ont ajouté qu’il fallait bien commencer, d’une manière ou d’une autre. Prêts à commencer à l’une des extrémités ou dans le milieu, mais commençons.

Les coprésidents ont alors annoncé que tous les négociateurs étaient convoqués dans une séance plénière pour faire l’inventaire. Nous sommes donc sortis de l’affreuse salle de négociations pour nous retrouver en séances plénières qui, 45 minutes plus tard, n’étaient pas encore commencées. Je sais à peu près les comptes rendus qui en seront faits alors je vais terminer ce blogue maintenant pour parler des nouvelles à venir. J’aurai probablement un autre blogue pour parler de ce qui s’est passé de maintenant jusqu’à l’aube. Restez positifs. Dieu sait que j’essaie de l’être.

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