OTTAWA –
Le Parti vert du Canada exhorte le gouvernement du Canada à faire pression sur
le nouveau gouvernement birman pour qu'il annonce ses intentions de transformer
l'État en une véritable démocratie qui respecte la liberté d'expression, le
droit d'association et la liberté de réunion. Les verts canadiens demandent
également au Conseil de sécurité des Nations Unies de faire pression sur tous
les partis birmans afin qu'ils œuvrent pour la paix et pour la démocratie.
« Le
gouvernement du Canada ainsi que la communauté internationale doivent
surveiller de très près la situation des droits de la personne en
Birmanie », a prévenu la chef des verts Elizabeth May. « Le
Canada doit user de ses relations diplomatiques pour inciter la Birmanie à se
tourner vers la démocratie. »
Malheureusement,
les changements positifs semblent plutôt rares, comme le démontre le budget
déposé récemment dans lequel 25 % des ressources sont affectées aux
affaires militaires et à peine 1 % aux soins de santé. Encore plus alarmante
est la défection cette semaine du numéro 2 de l'ambassade de Birmanie à
Washington. Dans sa lettre, il affirme avoir perdu tout espoir que les
dirigeants de son pays se tournent vers la démocratie dans un avenir rapproché.
Aung San
Suu Kyi, gagnante du prix Nobel de la paix, a lutté sans répit contre la
tyrannie dans un pays dirigé par une dictature intransigeante depuis plus de
50 ans. Elle a été libérée de son assignation à domicile en novembre, soit
à l'issue des premières élections organisées en Birmanie depuis 20 ans. Toutefois,
son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, a été officiellement dissout
pour avoir soi-disant omis de s'inscrire pour le scrutin. Au cours des
dernières semaines, Aung San Suu Kyi a été de nouveau menacée, cette fois par
le nouveau gouvernement, qui lui a ordonné, à elle et à son parti, de cesser
toute activité politique.
Plus de
2200 personnes croupissent toujours dans les prisons de la junte militaire.
La plupart des prisonniers politiques dont certains ont reçu des peines pouvant
atteindre 95 ans de réclusion pour avoir attiré l'attention sur les
violations des droits sociaux, politiques et humains ayant cours en Birmanie. Le
nombre d'arrestations serait même en hausse depuis la prise du pouvoir par le
nouveau gouvernement.
La chef du
Parti vert et députée de Saanich-Gulf Islands, Elizabeth May,
déclarait aujourd'hui : « C'est l'occasion pour le nouveau
gouvernement birman de prouver ses véritables intentions en matière de réformes
démocratiques en libérant tous les prisonniers politiques et en confirmant qu'Aung
San Suu Kyi ne sera plus importunée. » Selon May, « pendant que des
femmes de partout dans le monde se réunissent cette semaine à Ottawa, il est
pour le moins décevant de voir l'une des femmes les plus courageuses au monde
se faire menacer sans que le Canada se porte à sa défense.
Lors d'une
entrevue accordée à la BBC la semaine dernière, Aung San Suu Kyi affirmait que
la pire violation des droits de la personne consistait à instaurer la peur, parce
que tant et aussi longtemps que la junte militaire continuerait de dominer la
société birmane par la peur, cela ferait obstacle au progrès économique et
social.
« Les
verts canadiens appuient la tendance démocratique. Cependant, il ne pourra
jamais y avoir de démocratie sans respect des droits de la personne. La liberté
d'expression et d'association est non seulement un droit fondamental, mais un
des éléments clés pour bâtir une société ouverte, progressiste et
démocratique », a ajouté Joe Foster, porte-parole des verts en matière de
droits de la personne.
Les
Canadiennes et les Canadiens qui souhaitent appuyer la pétition parrainée par
Avaaz peuvent le faire au lien suivant : http://www.avaaz.org/fr/stand_with_aung_san_suu_kyi_fr/?vc
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Renseignements :
Kieran Green
Directeur des communications
Parti vert du Canada
613-614-4916
[email protected]