Il faut négocier de bonne foi

OTTAWA – Le Parti vert du Canada demande au ministre des Affaires autochtones John Duncan de confirmer sur le champ que le gouvernement fédéral n'a pas négocié de mauvaise foi. « Des allégations selon lesquelles le gouvernement aurait fait preuve de mauvaise foi dans les négociations en cours sont graves », a dit la chef des verts et députée de Saanich-Gulf Islands Elizabeth May. « Nous demandons à M. Duncan de s'engager à permettre au processus de revendication territoriale de se poursuivre de manière juste et équitable. »


L'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, le Conseil tribal de la nation Nlaka'pamux et l'Alliance des nations tribales ont dénoncé l'approche « à prendre ou à laisser » adoptée par le gouvernement fédéral lors de récentes négociations portant sur des revendications territoriales particulières, y compris l'imposition d'un délai arbitraire pour la conclusion des négociations. Plus de la moitié de toutes les revendications particulières au Canada concernent des Premières nations de la Colombie-Britannique.


« Ce qui différencie les revendications particulières est justement la volonté de parler aussi longtemps que nécessaire », a dit la porte-parole des verts en matière d'Affaires autochtones, Lorraine Rekmans. « Il faut commencer par établir une certaine confiance de part et d'autre si nous voulons parvenir à une quelconque résolution. À défaut d'aborder les questions fondamentales de bonne foi, dans l'équité et le respect des droits de la personne, ce sont toutes les Canadiennes et tous les Canadiens qui sont lésés. Les Nations Unies ont critiqué le Canada pour ses lacunes. Nous devons montrer au monde entier que le Canada est un pays juste et équitable. »


Le gouvernement fédéral semble vouloir expédier la résolution des revendications en imposant une limite de trois ans sur certaines négociations.


« Tout ce que demandent nos Premières nations, ce sont des négociations justes, transparentes et réglées en temps opportun. Je pense que c'est la moindre des choses », a ajouté Rekmans.


« Nos Premières nations estiment que la politique sur les revendications particulières est contradictoire, inadéquate et déraisonnable », a dit May. « De toute évidence, le gouvernement fédéral doit élaborer un processus qui mise sur la collaboration et produit des résultats positifs et constructifs. »


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Renseignements :
Debra Eindiguer
Parti vert du Canada
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