OTTAWA – Le Parti vert du Canada en appelle à une coopération politique
soutenue et à long terme afin de résoudre les problèmes persistants qui
affectent les Premières nations au Canada. « L’histoire d’Attawapiskat est
bouleversante, mais elle n’est malheureusement pas unique », explique la
chef du Parti vert et députée de Saanich-Gulf Islands Elizabeth May. « La
crise d’Attawapiskat est permanente et si nous ne prenons pas de vastes mesures
à l’échelle nationale, cette histoire se répétera dans d’autres réserves, avec
d’autres familles. »
« Le gouvernement canadien manque à ses engagements envers les Premières
nations. De nombreux problèmes actuels auraient pu être prévenus par la
signature de l’Accord de Kelowna, mais cet accord a été victime de partisanerie
politique », explique Lorraine Rekmans, critique du Parti vert en matière
d’affaires autochtones.
Cent-seize des Premières nations du Canada sont privées d’accès à l’eau
potable. Plus de 20 000 membres des Premières Nations vivants dans des
réserves n’ont pas l’eau courante ou de système d’égout. Un enfant des Premières
nations sur quatre vit dans la pauvreté.
« Malheureusement, l’inaction du gouvernement tend à perpétuer les
terribles conditions de vie de nos Premières nations. Tous les peuples
autochtones ont fondamentalement droit à leur dignité. Ils ont droit au
respect, à la fin des politiques assimilatrices et à un soutien marqué en
matière de santé et d’éducation, et ce, dans les réserves comme à l’extérieur
de celles-ci », affirme Mme May.
Le Parti vert du Canada appuie le rétablissement de l’engagement de 5,1
milliards $ découlant de l’accord historique de Kelowna, conclu entre les
gouvernements fédéraux, provinciaux, territoriaux et des Premières nations du
Canada en 2005, qui comporte une disposition assurant que les programmes
consécutifs ne peuvent mener à une plus grande atteinte aux droits des peuples
autochtones et aux droits découlant d’un traité. L’un des aspects centraux de
cet accord est la création de « conditions de base » essentielles afin de
déterminer le niveau de santé et de bien-être des Autochtones. Le Parti vert
croit également à l’importance de respecter la décision de la nation Haïda, qui
revendique le droit des peuples autochtones de n’être non pas seulement
consultés, mais de voir leurs intérêts pris en compte quant aux décisions qui
pourraient avoir un impact sur leurs ressources ou sur leur futur.
« La crise d’Attawapiskat commande une action immédiate, affirme Mme Rekmans.
Elle devrait aussi nous éclairer sur l’incroyable complexité des besoins des
Premières nations du Canada. Ils subissent encore les contrecoups de plusieurs
générations d’agression envers leurs cultures et leurs valeurs traditionnelles.
Nous devons assurer leurs besoins essentiels comme un logement adéquat à court
terme, mais nous devons également adopter une perspective plus vaste afin de nous
assurer que cette situation ne se répète pas. Cela nécessitera une coopération
entre tous les ordres de gouvernement, dont les gouvernements des Premières
nations. »
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Renseignements :
Rebecca Harrison
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613-614-4916