La nouvelle augmentation des cotisations sociales se traduit par une nouvelle réduction du salaire net des Canadiennes et des Canadiens. En revanche, les sociétés profitent de nouvelles réductions d'impôt. « L'augmentation des cotisations sociales en période d'incertitude économique est une mauvaise idée », a dit la chef des verts et députée de Saanich‑Gulf Islands, Elizabeth May. « L'augmentation des cotisations sociales dissuade les employeurs d'embaucher davantage de travailleurs, sans égard aux besoins de l'entreprise. L'augmentation des cotisations de l'assurance‑emploi et du RPC [Régime de pensions du Canada] exercera une pression à la baisse accrue sur la création d'emploi. »
La Fédération canadienne des contribuables affirme que l'augmentation du fardeau fiscal signifie que les travailleuses et les travailleurs gagneront en moyenne 142 $ de moins par année. « Les Canadiennes et les Canadiens ont déjà de la difficulté à joindre les deux bouts et leur budget est extrêmement serré. Par conséquent, toute diminution de salaire est notable », a dit May.
Le Parti vert du Canada préconise depuis longtemps des réductions importantes des cotisations sociales. Le ministre des Finances Jim Flaherty a même déjà affirmé que la réduction des cotisations sociales aidait l'économie et la croissance de l'emploi; en effet, en novembre 2007, le ministre affirmait que la diminution des taux de cotisation de l'assurance-emploi « [laisserait] plus libre cours aux forces de l'investissement et [stimulerait] davantage la création d'emplois partout au pays. »
« De toute évidence, M. Flaherty a changé son fusil d'épaule », a déploré Ard Van Leeuwen, porte-parole des verts en matière de finances. « Avec ce genre d'augmentation de taxes, les petits employeurs ont plus de difficultés à embaucher des employés salariés à plein temps, ce qui se solde par une multitude d'emplois instables et à court terme. Pour les familles, cela signifie que les parents sont souvent contraints de prolonger leurs heures de travail et de faire davantage d'heures supplémentaires pour pallier le manque de personnel. »
Le fardeau fiscal fédéral des sociétés enregistrera une nouvelle réduction de 1,5 % pour atteindre un creux historique de 15 %. En 2000, le taux d'imposition général des bénéfices des sociétés était de 29,1 %. En 2006, lorsque le gouvernement Harper est entré en fonction, le taux d'imposition des sociétés a été réduit à 22.1 %. Pendant toute la durée de la récession, les conservateurs ont continué à réduire le fardeau fiscal des sociétés.
« Réduire le fardeau fiscal des sociétés n'aide pas les sociétés en difficulté; c'est une mesure qui aide uniquement celles qui dégagent déjà un bon profit. Au lieu d'imposer les sociétés pour l'embauche de travailleuses et de travailleurs, il serait beaucoup plus judicieux d'imposer les bénéfices. Nous devrions récompenser l'embauche plutôt que la marge de profit », a dit le porte-parole des verts en matière de revenu national et d'écologisation de la fiscalité, Erich Jacoby‑Hawkins.
« Les grandes sociétés bénéficient des largesses de la politique fiscale du gouvernement Harper, tandis que la famille moyenne continue de trimer dur pour joindre les deux bouts. Il y a quelque chose qui cloche dans cette équation », a dit May.
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