Le Parti vert demande au gouvernement de réparer les torts passés et d'appuyer la guérison des familles

OTTAWA – Le Parti vert du Canada demande au premier
ministre de donner suite au règlement sur la question des pensionnats indiens
avec de l'argent et des initiatives pour réparer les torts causés et mettre des
ressources à la disposition des familles afin de favoriser leur guérison et
leur réunification.

« Le Sommet des Premières nations, prévu en
janvier entre les chefs autochtones et le gouvernement du Canada, est une belle
occasion pour le premier ministre Harper d'offrir du concret en termes d'argent
et d'actions pour appuyer les excuses offertes en juin 2008 », a dit
la chef des verts et députés de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May.

« Les chefs autochtones ont demandé au premier
ministre Stephen Harper de venir au prochain Sommet des Premières nations
prêt à forger une nouvelle relation avec les Autochtones, et le Parti vert appuie
pleinement cette requête, mais il doit également être prêt à offrir autre chose
qu'un peu de bonne volonté étant donné que plus de trois ans se sont déjà
écoulés depuis qu'il a présenté ces excuses », a ajouté May.

« Le Sommet, qui se tiendra à Ottawa le 24 janvier
prochain, est un moment charnière dans l'histoire du Canada. Ce gouvernement
devra profiter du Sommet pour expliquer clairement ses intentions. Il doit
prouver sa bonne volonté avec de l'argent et des actions », a prévenu
Lorraine Rekmans, porte-parole des verts aux Affaires autochtones.

Le 11 juin 2008, le premier ministre Harper
s'est levé devant la Chambre des communes pour présenter ses excuses aux
anciens élèves des pensionnats indiens et a reconnu que le traitement des
enfants dans ces écoles constituait un triste moment dans l'histoire du Canada.
En effet, pendant plus d'un siècle, les pensionnats indiens du Canada ont
retiré plus de 150 000 enfants de leur famille et de leur
collectivité.

« Il doit à présent assurer un suivi et réparer
les torts causés lors de la destruction de ces unités familiales. Les
répercussions de ces séparations historiques continuent de déchirer les
familles et nous hantent encore aujourd'hui. Il ne pourra y avoir de véritable
guérison tant que le premier ministre ne sera pas prêt à réparer les torts
causés. Les collectivités ont besoin de programmes et de services concrets pour
se rebâtir et guérir. Les familles souffrent encore des torts causés par une
politique publique axée sur la séparation des familles. Le gouvernement doit à
présent instaurer une politique pour soutenir la guérison et la réunification
des familles autochtones », a affirmé Rekmans.

« Beaucoup de questions sont
encore en suspens, y compris la pauvreté abjecte dans laquelle vivent les familles,
la pénurie de logements, l'absence d'eau courante potable, le manque de
financement pour l'éducation et l'exclusion des possibilités liées au
développement des ressources. Personne ne s'attend à ce que toutes ces
questions se règlent en une seule journée, mais je demande au premier ministre
de s'engager à aller de l'avant en partenariat avec les chefs autochtones et de
s'engager à élargir le dialogue afin de trouver des solutions conjointes. Je
demande au premier ministre de mettre en œuvre l'Accord de Kelowna pour prouver
sa sincérité. Autrement, les excuses qu'il a présentées en 2008 seront vaines »,
a ajouté Rekmans.

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Renseignements :
Rebecca Harrison
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