L’assaut de Harper mené contre l’environnement se poursuit

SIDNEY, C.-B. – Le premier ministre
Harper a cessé de prétexter qu’il se souciait de l’environnement naturel du
Canada en réduisant le rôle de surveillance du gouvernement fédéral à des
proportions infimes.



« L’exploitation
s’effectue à plein régime alors que de véritables réglementations laissent
place à une approbation automatique. Les ressources naturelles canadiennes paieront
le prix de ce choix et ce sont les générations futures qui devront en subir les
répercussions », affirme Elizabeth May, chef du Parti vert et députée de Saanich-Gulf
Islands.



Sous prétexte de vouloir
réduire les chevauchements, le ministre des Ressources naturelles,
Joe Oliver, a annoncé que le gouvernement fédéral se déchargerait des évaluations
environnementales en les déléguant aux provinces, en plus de réduire le nombre
et les types de projets qui auront à faire l’objet de la moindre évaluation.

 

« Il est fallacieux de
suggérer que l’environnement est de compétence provinciale. Les poissons font
l’objet d’un règlement fédéral même si l’eau est de compétence provinciale.
Jusqu’à maintenant, le gouvernement fédéral a toujours joué un rôle
prépondérant en matière d’évaluation environnementale. C’est scandaleux »,
affirme Mme May.



L’annonce du ministre Oliver
fait également état d’échéanciers serrés pour les évaluations environnementales
et le processus de délivrance de permis. « L’aboutissement d’une évaluation
devrait être déterminé par le fait que le travail a été effectué ou non, et non
pas par des dates d’échéances arbitraires, explique Mme May.
Cela ne représente qu’une autre manière de compromettre le processus au profit
de l’industrie et au détriment de la population, des Premières Nations et de
l’environnement. »

« Mrs Harper
et Oliver tentent d’affirmer que d’ignorer les impacts environnementaux est une
façon de créer des emplois. Cette manière de penser est profondément
rétrograde. Comme nous pouvons le constater dans de nombreux autres pays,
l’avenir de l’économie réside dans les emplois verts – les technologies liées
aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Nous ferons face au
jugement du reste du monde — le Canada perdra sa place de chef de file à
l'échelle internationale et il sera connu comme étant un pays capable de tout »,
affirme Mme May.
 

Les gouvernements de l’Union
européenne ont harmonisé leurs objectifs économiques sur leurs cibles en
matière de protection du climat. Le gouvernement chinois investit des milliards
dans les technologies vertes. Le gouvernement Harper a fait du Canada le seul
pays du monde industrialisé à réduire ses investissements en matière d’énergie
verte.



Avec les prix élevés de
l’énergie, la diminution de l’approvisionnement en pétrole et la crise
climatique qui se prépare, une économie solide dépend de la mobilisation des
ressources afin de développer et de commercialiser des technologies à faible
émission de carbone. Le Canada devrait se tourner vers l’avenir et tirer
avantage de ces occasions.

Renseignements :

Debra Eindiguer

[email protected]

613-240-8921