OTTAWA – Le 21 juin, à l’occasion de la Journée nationale des Autochtones, le Parti vert du Canada dit merci à toutes les Premières Nations du Canada. « Cette année, alors que tous les regards sont tournés vers le 200e anniversaire de la guerre de 1812, nous devons souligner le rôle des Premières Nations dans la fondation du Canada. Tandis que nous avons une immense dette de gratitude envers les Premières Nations, nous reconnaissons également qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir », a dit Lorraine Rekmans, porte-parole des verts pour les affaires autochtones. « Les Premières Nations continuent à respecter les traités et à partager le territoire avec les Canadiennes et les Canadiens, en dépit du fait que la Couronne ne respecte pas ses promesses. Cette situation constitue un travail de longue haleine et requiert une attention et des actions constantes. »
Lorsque la guerre a éclaté avec les Américains en 1812, les Premières Nations se sont divisées en deux camps – celles qui ont choisi de combattre aux côtés des Britanniques et celles qui ont combattu seules. Dans tous les cas, elles avaient un ennemi commun : les Américains.
La guerre de 1812 fut un moment décisif dans l’histoire des Premières Nations, étant donné qu’il s’agit du dernier conflit survenu dans le nord-est de l’Amérique du Nord pour lequel leur participation fut importante, pour ne pas dire essentielle. La reddition de Michilimackinac le 17 juillet 1812 est largement attribuée aux Premières Nations; l’attaque-surprise avait par ailleurs été planifiée par Tecumseh.
Lors de la signature du traité de paix, la veille de Noël 1814, les Premières Nations furent à nouveau écartées et oubliées. En effet, les Américains et les Britanniques signèrent l’accord de paix à Gand, Belgique, sans la participation des Premières Nations. Les Britanniques se sont empressés d’abandonner leurs alliés, les Premières Nations, les frontières sont demeurées inchangées et les deux camps ennemis furent en mesure de crier victoire pour couvrir les nombreuses pertes de vie et le coût élevé de la guerre.
« La Grande-Bretagne avait signé des traités avec les Premières Nations en prévision de l’invasion, afin de s’assurer leur allégeance. À présent, ces traités doivent être respectés », a rappelé Rekmans. « Se remémorer le passé signifie aussi tenir les promesses qui ont été faites. »
Depuis 1996, la Journée nationale des Autochtones est l’occasion de reconnaître et de célébrer le rôle joué par les Premières Nations, les Inuits et les Métis du Canada.
« La Journée nationale des Autochtones peut également servir de rappel au Canada, car il ne faut pas oublier tout le chemin qu’il reste encore à parcourir pour améliorer les relations avec les Premières Nations », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands, Elizabeth May. « Aucune Canadienne ni aucun Canadien ne peuvent se satisfaire du statu quo. Les conditions déplorables dans lesquelles vivent les Premières Nations sur les réserves et l’échec du gouvernement du Canada à respecter les droits des Premières Nations ne sont pas les symboles d'une relation fondée dans le respect. »
« En cette Journée nationale des Autochtones, nous devons réitérer notre engagement à reconnaître pleinement l’apport culturel, politique et économique des Premières Nations, des Inuits, des Innus et des Métis au Canada. »
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Debra Eindiguer
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