OTTAWA – Dans son rapport déposé ce matin, le Commissaire à l’environnement et au développement durable a révélé que ni Environnement Canada ni Santé Canada ne possèdent la liste complète des substances utilisées pour la fracturation hydraulique.
Le rapport précise que « Le ministre de l’Environnement a un pouvoir discrétionnaire en ce qui concerne les exigences de déclaration de l’information de la part de l’industrie. Environnement Canada nous a indiqué que les activités d’exploration et de forage pétrolières et gazières sont exemptées des exigences de déclaration de l’information à l’Inventaire national des rejets de polluants. »
« Ce rapport donne raison à tous ces citoyens qui se sont opposés aux gaz de schiste. Je comprends pourquoi l’industrie veut garder sa liste secrète, mais que le gouvernement lui permette de le faire, c’est répugnant », a déclaré la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May.
« Le ministre de l’Environnement Peter Kent aurait dû exiger cette liste depuis longtemps. Des communautés entières sont menacées par l’industrie des gaz de schiste. Depuis les années 1950, plus de 200 000 puits ont été fracturés hydrauliquement dans le seul Ouest canadien. Et le Commissaire prévoit que les cas de fracturations hydrauliques doubleront d’ici 20 ans. Il est plus que temps que les Canadiens sachent ce que ces compagnies injectent dans notre environnement », a conclu Mme May.
Bien que la réglementation du secteur du pétrole et du gaz relève en grande partie du champ de compétence provincial, la réglementation des substances toxiques est de compétence fédérale. En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999), Environnement Canada et Santé Canada ont la responsabilité conjointe d’évaluer si les substances utilisées au Canada sont toxiques pour les humains ou l’environnement.
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Renseignements :
Stéphane Vigneault
Coordonnateur des communications, Parti vert du Canada
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