OTTAWA – Alors que le monde entier s’apprête à célébrer la Journée internationale de la femme demain, le 8 mars, le Parti vert du Canada souligne quant à lui le rôle indispensable de la femme dans la société canadienne. Il note également la détérioration du statut et des conditions de vie des femmes sous le règne des conservateurs de Harper.
« Les Canadiennes de tous les horizons, dans la vaste diversité de rôles et d’emplois qu’elles assument, partout au pays, méritent d’être reconnues pour leur courage, leur détermination et leurs sacrifices », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands, Elizabeth May.
Voici quelques exemples de changements défavorables aux femmes instaurés depuis que les Conservateurs de Harper ont pris le pouvoir en 2006 :
- En 2006, la toute première politique dévoilée par Stephen Harper comme premier ministre fut l’élimination du Plan national sur la garde des enfants de 5 milliards de dollars, appuyé par l’ensemble des provinces moins d’un an plus tôt, en dépit des protestations des groupes favorables aux services de garde d’enfants et des provinces.
- En 2006, Condition féminine Canada vit son budget temporairement amputé de 5 millions de dollars et fut contrainte de fermer de 12 de ses 16 bureaux régionaux; modification du mandat de l’organisme de manière à exclure « l’égalité entre les sexes et la justice politique »; refonte des critères de financement pour rendre inadmissibles les groupes de défense de la femme et les fournisseurs de services destinés aux femmes comme les centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle.
- En 2007, les bureaux de l’Association nationale Femmes et Droit, une organisation reconnue ayant largement contribué à l’amélioration du respect des droits de la femme au Canada, ont fermé leurs portes. D’autres organisations axées sur la promotion de la femme ont également perdu leur financement, dont l’Institut canadien de recherches sur les femmes.
- En 2009, la Loi sur l’équité dans la rémunération du secteur public permettait aux employeurs du secteur public de tenir compte de la « demande du marché » pour fixer les niveaux de rémunération, perpétuant ainsi la politique qui consiste à payer une femme moins cher qu’un homme pour un travail équivalent.
- En 2010-2011, Condition féminine Canada a consacré un peu plus de 10 millions de dollars à lutter contre la violence faite aux femmes – une mesure inappropriée pour un problème aussi grave, qui touche directement environ une Canadienne sur six et représente un coût d’environ 7 milliards de dollars par année en travail perdu ainsi qu'en frais médicaux, policiers et de justice. Les groupes de défense de la femme ont exhorté le gouvernement fédéral à collaborer avec les provinces et les territoires pour élaborer une stratégie nationale et un plan national de lutte contre la violence faite aux femmes
- Les défis auxquels sont confrontées les femmes des Premières Nations sont particulièrement inquiétants. Sisters in Spirit, un regroupement de femmes appuyé par le Parti vert et d’autres organisations, réclame en vain une enquête publique transparente sur le taux alarmant de femmes autochtones assassinées et disparues.
« Non seulement des organisations et des programmes clés ont-ils été réduits ou éliminés au cours des dernières années, mais on observe peu ou pas de progrès dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles au Canada », a déploré la porte-parole des Verts pour le statut de la femme, Rebecca Harrison. « Très peu d’initiatives ont vu le jour afin de traiter les autres problèmes qui concernent les femmes, notamment les questions relatives à la pauvreté, la mauvaise santé, les mauvaises conditions de logement et la difficulté de trouver un emploi à temps plein. »
Dans le classement du Forum économique mondial pour ce qui est de l'écart entre les sexes paru en octobre 2012, le Canada a régressé de trois places comparativement à 135 autres pays. En fait, si le Canada n'est plus parmi les 20 meilleurs pays au monde, c'est essentiellement à cause de la sous-représentation des femmes dans l’arène politique. Le Canada occupe désormais le 21e rang – derrière les Philippines, la Lettonie, Cuba et le Nicaragua.
« Au moment de célébrer la femme d’aujourd’hui, ne devrions également confronter le fait que les nombreuses compressions, dont celles touchant les régimes de la Sécurité de la vieillesse et de l’assurance-emploi, se traduiront par une insécurité accrue pour les femmes de l’avenir », a ajouté Mme May. « Le plus beau cadeau que nous puissions faire aux femmes est de lutter pour préserver et rétablir nos programmes sociaux et pour créer une société plus égalitaire. »
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Note : Notre avis aux médias sur la participation de Mme May à un événement de la Journée internationale de la femme à Vancouver.
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Kathleen O’Hara
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