Le dernier rapport d’Environnement Canada sur les tendances en matière d’émissions montre clairement que le Canada a pris un retard considérable sur l’engagement qu’il avait pris devant les pays du monde entier à propos de ses objectifs d’émissions.
Lorsqu’il avait signé l’Accord de Copenhague en 2009, Stephen Harper s’était engagé à réduire les émissions canadiennes à 607 mégatonnes (Mt) d’ici 2020, une diminution de 17 % sur les émissions de 2005. En raison de la crise économique de 2008, les émissions ont chuté de façon importante (à 692 Mt), mais ont augmenté de nouveau au moment où l’économie a retrouvé de la vigueur. Les auteurs du rapport prédisent que les émissions canadiennes en 2020 atteindront 734 Mt, un chiffre plus élevé que les estimations de 2012 qui prévoyaient des émissions à 720 Mt d’ici 2020.
L’Accord de Copenhague était déjà une version édulcorée du Protocole de Kyoto que le Canada avait accepté en 1998 et qu’il avait ratifié en 2002. « Le Canada est très, très loin de ces pitoyables cibles révisées », a déclaré la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May.
En s’abstenant d’instaurer quelque plan climatique efficace que ce soit pour réduire ses émissions, le Canada fait figure de paria au niveau international dans un contexte où les conséquences d’une crise climatique ne peuvent plus être négligées.
Le rapport décrit de façon peu convaincante les « signes encourageants » et les « progrès significatifs » du Canada pour atteindre ses objectifs d’émissions. De son côté, la ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq, affirme à la Chambre des communes que « notre gouvernement prend les mesures pour lutter contre les changements climatiques ».
« Si le gouvernement Harper trouve ce rapport encourageant, il est clair qu’il ne comprend pas les conséquences graves de la crise auxquelles nous faisons face », a affirmé Mme May. « L’augmentation de l’exploitation des ressources, une loi sur l’évaluation environnementale affaiblie et une règlementation inadéquate honteuse ne sont pas des mesures efficaces pour lutter contre les changements climatiques. Nous ne pouvons simplement plus attendre pour établir des cibles et nous y conformer, avec des objectifs mesurables pour réduire réellement les émissions. »
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Debra Eindiguer
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