Elizabeth May demande que le journaliste canadien Mohamed Fahmy soit immédiatement relâché

« La responsabilité première du premier ministre consiste à protéger les citoyens canadiens. Je demande donc à Stephen Harper pourquoi il refuse d’assumer cette responsabilité? »  - Elizabeth May

(OTTAWA) - La chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich – Gulf Islands, Elizabeth May, a publié la déclaration suivante à propos de la décision d’hier du procureur général de l’Égypte de faire subir un autre procès à Mohamed Fahmy :

« La famille de Mohamed Fahmy vit un véritable cauchemar et le premier ministre ne fait absolument rien. Cela fait plus d’un an que M. Fahmy est emprisonné et Stephen Harper n’est pas encore intervenu personnellement sur ce déni scandaleux de justice infligé à un citoyen canadien.

« La famille de M. Fahmy a récemment eu un peu d’espoir qu’il soit libéré en raison des propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères, John Baird. Je viens d’apprendre que ce ne sera pas le cas. Je comprends pourquoi sa famille et des représentants égyptiens qui sympathisent avec Mohamed Fahmy sont choqués que le premier ministre ne soit pas intervenu personnellement (Voir la déclaration complète de la famille de M. Fahmy ci-joint).

« Ce qui est encore plus choquant, c’est qu’alors qu’Amnistie internationaleHuman Rights Watch, les Journalistes canadiens pour la liberté d'expression, et les médias canadiens, ont tous demandé au premier ministre de se prononcer publiquement sur ce dossier, il n’a absolument rien fait. La responsabilité première du premier ministre consiste à protéger les citoyens canadiens. Je demande donc à Stephen Harper pourquoi il refuse d’assumer cette responsabilité.   

« Je continue à demander la libération immédiate de Mohamed Fahmy. Imposer un autre procès est inacceptable. Les manquements du premier ministre et son manque de volonté à protéger un citoyen canadien qui a manifestement été accusé par erreur sont également inacceptables. »

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Déclaration de la famille de Mohamed Fahmy :

« Mohamed n’a jamais demandé de renoncer à sa citoyenneté. Les autorités lui ont rendu visite avant l’audience relative à l’appel le 1er janvier et ont négocié avec lui en lui disant de renoncer à cette citoyenneté en échange de sa libération en affirmant que c’était la seule façon pour lui et Peter d’être libérés. Cette décision qui l’a beaucoup démoralisé a été l’une des plus difficiles qu’il a eues à prendre.

«Maintenant, le procureur général complique ce dossier malgré le fait que le président et le premier ministre ont exprimé leur désir qu’il soit libéré le plus rapidement possible.

«Oui, nous sommes inquiets et nous estimons que le gouvernement conservateur nous a laissé tomber. Ce sentiment est partagé par les autorités égyptiennes et des personnalités publiques qui appuient Mohamed. Ces personnes sont choquées de voir que le premier ministre n’est pas encore intervenu pour faire avancer ce dossier alors que de hauts fonctionnaires australiens ont fait un travail extraordinaire pour faire libérer son collègue, Peter Greste.

«Amnistie internationaleHuman Rights Watchles Journalistes canadiens pour la liberté d'expression, les médias canadiens, la famille de Mohamed Fahmy, et ses avocats ont demandé publiquement et en privé au premier ministre Harper de prendre position publiquement, mais il nous a laissé tomber de façon magistrale. Nous faisons maintenant les démarches par nous-mêmes, en cognant aux portes du procureur, du ministre des Affaires étrangères et du président. Amal Clooney, notre avocate, est très respectée par la communauté diplomatique égyptienne et arrivera au Caire bientôt.

«Elle avait pensé prendre un vol de Los Angeles à Toronto pour rencontrer Mohamed Fahmy après sa libération, mais espère maintenant pouvoir revenir avec lui du Caire une fois qu’on lui aura rendu sa liberté. Le procès prévu le 12 février est notre plus grand cauchemar puisqu’il signifie revivre un autre simulacre de procès. »

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