(OTTAWA), 30 juin 2016 – Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, a formulé ses recommandations aujourd’hui à Environnement et Changement climatique Canada, en faisant valoir la nécessité imminente de réviser les faibles cibles climatiques du Canada dans la foulée de l’Accord de Paris.
« Il y a déjà plus de six mois, le Canada avait joué un rôle d’avant-plan à Paris pour inciter les pays du monde entier à établir des cibles climatiques ambitieuses, a dit Mme May. La fenêtre qui peut éviter une hausse des températures moyennes mondiales de plus de 1,5 oC se referme rapidement. Il ne faut absolument pas dépasser cette hausse, sinon ce serait catastrophique pour la planète », a-t-elle rappelé.
Dans son rapport, Mme May énonce les moyens que doit prendre le Canada pour harmoniser ses priorités énergétiques avec les technologies propres tout en assurant la croissance de l’économie. Mme May souligne également qu’il faut se préparer à des pertes catastrophiques plus fréquentes, en raison de phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations, les incendies et les tempêtes.
« Agriculture Canada, le Service canadien des forêts et Pêches et Océans Canada doivent accélérer le pas, car leurs mesures actuelles pour assurer l’adaptation des secteurs tributaires du climat qu’ils réglementent sont beaucoup trop limitées. Et Santé Canada doit accroître ses initiatives en matière de maladies à transmission vectorielle. Les priorités doivent être révisées, a soutenu Mme May.
« Plutôt que mettre tous les œufs dans le panier des pipelines, pourquoi, d’une part, ne pas construire des usines de valorisation et une raffinerie en Alberta ou en Saskatchewan selon les normes environnementales les plus élevées afin de créer plus d’emplois, et, d’autre part, stabiliser la production des sables bitumineux aux taux actuels? Pourquoi ne pas consommer le pétrole produit ici même au Canada? Cela nous permettrait de ne plus dépendre du pétrole importé.
« Tout cela est possible. Il suffit d’avoir la volonté politique d’imposer le Canada parmi les chefs de file mondiaux de l’économie des technologies propres du 21e siècle, a-t-elle affirmé. »
Dans ses recommandations, Mme May préconise aussi :
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l’établissement d’une taxe carbone uniforme dans toutes les provinces;
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la fin des subventions fédérales pour les combustibles fossiles;
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une stratégie rigoureuse d’adaptation aux changements climatiques, coordonnée par un organisme fédéral désigné à cette fin;
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une refonte du code du bâtiment canadien en 18 mois, afin d’assurer des normes d’efficacité maximale pour les nouveaux bâtiments;
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le rajustement des tarifs douaniers pour veiller à ce que les importations des pays sans régime de tarification du carbone n’exercent pas une concurrence déloyale à l’encontre des produits canadiens;
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une réglementation plus sévère en matière de normes d’efficacité énergétique. Par exemple, on estime que jusqu’à 10 % de l’électricité consommée par les ménages est attribuable aux appareils qui restent allumés même après que leurs propriétaires les aient fermés. Ces dispositifs de mise en marche instantanée peuvent être soumis à réglementation de façon à éviter ces pertes d’énergie, comme l’a fait la Californie;
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la réintégration au Protocole de Kyoto, et la recherche d’occasions de réduction des émissions de carbone blindées et bonifiées dans le monde en développement;
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l’augmentation des fonds verts de capital-risque afin d’amener les idées lumineuses et testées avec succès jusqu’au stade de la commercialisation.
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