Le Parti vert du Canada réagit à l’énoncé économique de l'automne

(OTTAWA) - La mise à jour économique de l’automne 2016 présentée par le ministre des Finances, Bill Morneau, montre que le gouvernement désire se montrer plus ouvert et transparent comme le souhaitent les électeurs, tout en haussant les attentes d’investissements accélérés dans les infrastructures.

Cette mise à jour comporte des engagements clés positifs pour assurer une imputabilité accrue, comme de consacrer dans la loi l’indépendance du directeur parlementaire du budget et du statisticien en chef du Canada, et d’ouvrir les réunions du Bureau de régie interne. Les réformes promises dans la démarche gouvernementale déterminant le moment de présentation du plan de dépenses et du budget en soi représentent certes des améliorations. Toutefois, elles ne vont pas assez loin pour rétablir le principe fondamental qui veut que « les cordons de la bourse soient confiés au Parlement ».  

« Il faudra des mesures bien plus énergiques si nous voulons savoir véritablement comment l’argent des Canadiens est dépensé avant la mise au vote, a affirmé Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. Il est rassurant de savoir que le directeur parlementaire du budget sera un haut fonctionnaire du Parlement et qu’il sera plus accessible aux députés, mais il faut mettre fin à la pratique de l’étude et de l’examen “présumés” de milliards de dollars de dépenses. Nous devons garantir que les budgets des différents ministères fédéraux soient accessibles et puissent être comparés d’une année à l’autre.

« Les engagements pour les infrastructures s'améliorent par rapport au budget de 2016. Les dépenses se bonifient– 21,9 milliards $ pour les infrastructures vertes et 25,3 milliards $ pour les transports collectifs sur un total de 81 milliards $ annoncés jusqu’en 2027-2028 – seront injectées partiellement par l'entremise de la Banque de l'infrastructure du Canada proposée. Le gouvernement fédéral fournira 35 milliards $ selon la comptabilité de caisse à la Banque de l’infrastructure, dont 15 milliards $ seront réservés pour des besoins ciblés d’infrastructure.

« Les détails du fonctionnement de la Banque de l’infrastructure devront attendre le budget de 2017 qui sera déposé au printemps. Entre-temps, de nombreuses questions restent en suspens. Le Parti vert du Canada a demandé la mise sur pied d'une banque de l'infrastructure, car nous croyons que c’est un moyen d’assurer du financement à bas taux d’intérêt aux municipalités. Toutefois nous avons soutenu que le financement ne doit pas remplacer des fonds suffisants et de longue durée. Mais l’aspect le plus préoccupant est que nous n’aurions jamais proposé d’investir dans des infrastructures qui produisent des revenus. Par définition, la plupart des investissements faits par la génération de nos grands-parents dans une optique d’avenir l’ont été dans des projets publics pour le bien commun. Ces investissements ont profité à l’ensemble de l’économie et de la société. Investir maintenant dans des projets qui « produisent des revenus » soulève bien des inquiétudes, a soutenu Mme May.

« Le dernier point qui nous préoccupe est ce qu’on ne trouve pas dans cet énoncé. Bien qu’une grande partie des dépenses s’inscrivent dans l’action climat, les liens ne sont pas explicites. Par exemple, les investissements dans les transports collectifs, les systèmes améliorés de traitement des eaux, la baisse de la dépendance au charbon et l’accroissement des lignes de transmission d’électricité est-ouest constituent toutes de bonnes mesures d’action climat. Investir dans d'action climat sans le mentionner est quand même mieux que de faire des vœux pieux sans gestes concrets. Tout de même, il est préoccupant que la réduction des gaz à effet de serre et l'adaptation aux effets des changements climatiques que nous ne pouvons plus éviter n’aient pas été mentionnées parmi les objectifs de ces dépenses importantes », a conclu Mme May.

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