OTTAWA - La chef du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands) a critiqué l'annonce communiquée aujourd'hui par le gouvernement Trudeau d'aller de l'avant avec le pipeline Trans Mountain.
« Hier, le Parlement a adopté une motion libérale visant à déclarer une urgence climatique et aujourd'hui, il donne son feu vert à la construction d'un pipeline », a déclaré Mme May. « Cette annonce illustre une hypocrisie à couper le souffle. »
« Il s’agit d’un aveu que ce gouvernement n'a pas l'intention de tenir l'engagement qu'il a pris à Paris de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré Celsius, soit le niveau requis pour que nous puissions continuer à bénéficier d’un environnement habitable. »
Mme May a décrit la promesse du premier ministre Trudeau d'investir les profits des pipelines dans des projets d'énergie propre comme un appât cynique qui ne tromperait personne. « Si vous êtes sérieux dans la lutte contre le changement climatique, vous investissez des fonds publics dans les énergies renouvelables, vous ne les investissez pas dans un pipeline de bitume », a-t-elle affirmé. « Il n’existe aucune garantie que cet oléoduc générera un profit. En fait, il n'en générera certainement pas. »
Mme May prédit que le projet ferait face à de nouvelles contestations judiciaires de la part de groupes autochtones qui n'ont toujours pas été consultés adéquatement.
« Nous nous trouvons dans une situation d'urgence climatique qui nous oblige à commencer rapidement à réduire l'utilisation des combustibles fossiles », affirme Mme May. « L'expansion du pipeline nécessite l'expansion de la production de combustibles fossiles au Canada. C’est inévotable. »
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