Les Verts soutiennent la motion visant à désigner le 1er août Jour de l'émancipation au Canada

OTTAWA — Le caucus du Parti vert appuie à l'unanimité la récente motion déposée par le député libéral Majid Jowhari (Richmond Hill) voulant que le 1er août soit désigné Jour de l'émancipation au Canada. La motion demande à la Chambre de reconnaître le fait que l'abolition de l'esclavage est entrée en vigueur le 1er août 1834 dans l'ensemble de l’Empire britannique.

« En reconnaissant officiellement le Jour de l'émancipation, nous constatons l'histoire de l'esclavage au Canada et dans d'autres pays du Commonwealth », déclare la leader parlementaire du Parti vert, Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « C'est un pas dans la bonne direction alors que nous cherchons à redresser les injustices du passé et à remédier aux conséquences du colonialisme dans ce pays. Malheureusement, l'esclavage moderne continue à exercer son emprise sur des millions de personnes dans le monde, et le Canada n'en est pas exempt. Les entreprises canadiennes exploitées à l'étranger doivent être tenues responsables de la protection des droits des travailleuses et travailleurs et des communautés. Ces protections font partie intégrante des valeurs fondamentales du Parti vert et de son engagement envers les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. »

« Nous sommes très préoccupés par le fait que le gouvernement du Canada serait en train d'établir une exploitation à but lucratif dans les établissements correctionnels de Kingston, en Ontario, pour produire du lait pour la société chinoise Feihe International », explique le député vert Paul Manly (Nanaimo-Ladysmith). « Toute tentative de suivre le modèle américain d'exploitation de la main-d'œuvre carcérale bon marché aux profits d’entreprises privées remet en question l'engagement du Canada à l’égard des droits du travail ici au pays. Cela remet également en question notre engagement envers la réconciliation et la lutte contre le racisme parce que les Autochtones et les personnes racialisées sont extrêmement surreprésentés dans la population carcérale canadienne. »

Malgré les récents progrès dans la réduction du nombre d'enfants contraints au travail, un rapport rendu public en juin 2020 par l'Organisation internationale du travail et de l'UNICEF signale que des millions de jeunes vies sont mises en danger par la pandémie COVID-19.

Mme May en conclut qu'une sensibilisation et des actions accrues de la part des consommateurs peuvent contribuer à faire pression sur les entreprises pour qu'elles améliorent les conditions des travailleurs, y compris des enfants. « Je pense, dit-elle, que la plupart des gens seraient horrifiés d'apprendre que des milliers d'enfants travaillent de longues heures dans les champs d'Afrique de l'Ouest, souvent dans des conditions dangereuses, pour récolter le cacao nécessaire à la production de leur tablette de chocolat préférée. Nous pouvons et devons faire mieux pour mettre fin à l'esclavage moderne et améliorer la vie des gens au Canada et dans le monde entier. »

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