Il faut des représentants autochtones à la table des négociations quand il est question de réformer la police, selon le Parti Vert

OTTAWA - Alors que les appels à la réforme de la police prennent de l'ampleur partout au pays, les autorités dirigeantes de la gouvernance traditionnelle autochtone, des Premières Nations, des Métis et des Inuits doivent être aux tables de décision.

« Au Canada, les peuples autochtones sont ciblés de façon disproportionnée par la police », déclare la chef par intérim du Parti vert, Jo-Ann Roberts. « La promesse faite le mois dernier par le premier ministre Justin Trudeau de prendre des mesures « fortes et audacieuses » pour lutter contre le racisme systémique dans les services de police est un pas dans la bonne direction. Cependant, il est impératif que des représentants des structures de gouvernance traditionnelle autochtone, des Premières Nations et des communautés Métis et Inuits soient inclus dans toutes les décisions prises lors de ces négociations. »

Les chefs des nations Mi'kmaq et Wolastoq se sont réunis avec les grands-mères traditionnelles Wabanaki et le Grand Conseil Wolastoqey de la patrie ancestrale Wabanaki pour demander une enquête publique exhaustive sur les récents meurtres de Chantel Moore et Rodney Levi aux mains de la police. Ils ont aussi demandé un réexamen de l’affaire Brady Francis, un membre de la Première Nation Elsipogtog qui, en 2018, a été victime d’un délit de fuite à la suite duquel le conducteur a été acquitté.

Jenica Atwin, dont la circonscription de Fredericton se trouve en territoire Wabanaki, attire l’attention sur une proposition récente : « Tables of Change » (tables de changement), un document publié par le grand chef spasaqsit possesom Wolastoqewi et les grands-mères du territoire Wabanaki et qui, selon elle, est un exemple de voie à suivre.

Mme Atwin explique que « Tables of Change » demande des mesures qui assureraient un partenariat transparent, respectueux et honnête pour toutes les négociations portant sur la réforme de la police. « Il est essentiel, précise-t-elle que les personnes présentes à ces négociations aient déjà été confrontées au racisme, à l'inégalité des sexes et à la discrimination. Si, en tant que pays, on prend au sérieux la réconciliation, la DNUDPA, la mise en oeuvre des recommandations formulées par l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et la réforme des forces de l'ordre, il faut absolument faire en sorte que les dirigeant.es et les aîné.es des peuples autochtones aient un siège à la table. »

Mme Roberts fait remarquer que beaucoup trop de vies ont déjà été perdues. « Ce pays est à un tournant dans la lutte contre les préjugés raciaux, le racisme systémique et les structures coloniales dépassées. On ne peut plus ignorer ce qui saute aux yeux. Les gens les plus touchés par la violence policière doivent prendre part à l'élaboration de solutions. Il est grand temps de passer à l’action. »

Document ci-joint : Tables de changement - Grand Conseil de Wolastoq

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