OTTAWA - Suite à la décision prise la semaine dernière par le ministère des Pêches et des Océans du Canada exigeant que les pêcheurs de homard autochtones de Nouvelle-Écosse ne participent à la pêche de subsistance modérée que pendant les saisons commerciales, le Parti vert du Canada demande instamment à la ministre des Pêches Bernadette Jordan de reprendre les pourparlers avec les Micmacs sur une base de nation à nation.
« Le gouvernement du Canada s'est engagé à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) », a déclaré la chef du Parti vert Annamie Paul, « mais le voilà qui, une fois de plus, ignore l'un des principes fondamentaux de ce cadre et met de côté le droit à l'autodétermination. C'est le genre de décision unilatérale qui mine toute confiance que la population canadienne pourrait avoir dans le fait que le gouvernement fédéral est effectivement engagé dans un processus de réconciliation. »
Au Canada atlantique, les relations entre les colons britanniques et français et les Premières Nations ont été négociées par le biais de traités de paix et d'amitié signés entre 1725 et 1779. Ces traités ne cédaient pas de terres, mais garantissaient des droits de chasse, de pêche et d'utilisation des terres aux descendants des Autochtones signataires. En 1999, l'arrêt Marshall de la Cour suprême a reconnu aux Premières Nations le droit de pêcher pour s’assurer une subsistance convenable. Plus de vingt et un ans plus tard, le gouvernement fédéral n'a toujours pas défini ce qu'est une « subsistance convenable ».
« Le fait que Pêches et Océans Canada annonce unilatéralement qu'il n’accorderait pas de permis de pêche aux Premières Nations du Canada atlantique en dehors de la saison commerciale, sans consultation ou accord adéquat, est irrespectueux des droits inaliénables des Micmacs et des autres Premières Nations », a déclaré Mme Paul. « Cela ne reflète pas les véritables négociations de nation à nation dans lesquelles les deux parties doivent être d'accord sur les termes conclus. Une fois de plus, le gouvernement fédéral impose des conditions. »
« Nous comprenons que les nations Micmacs de Nouvelle-Écosse sont unies dans leur rejet de la décision unilatérale du gouvernement. La ministre Jordan doit revenir sur cette décision et reprendre les négociations dans le but de parvenir à un accord qui respecte les droits du traité. Il incombe au gouvernement de faire tout son possible pour respecter et mettre en œuvre DNUDPA. Ne pas le faire signifie que nous continuerons à saper le droit des peuples autochtones à l'autodétermination. »
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