OTTAWA - Le budget 2022 du gouvernement fédéral inclut des engagements prometteurs en matière de législation visant à aider la population canadienne en matière d’accessibilité financière, mais ignore la réalité de la crise climatique, qui a des répercussions sur les gens d'un océan à l'autre.
« Il s’agit d’un budget socialement progressiste à bien des égards, mais nous risquons de ne pas atteindre nos objectifs climatiques parce que ces investissements sont basés sur les mauvaises cibles », a déclaré la chef parlementaire du Parti vert du Canada Elizabeth May (députée, Saanich-Gulf Islands). « Nous n'avons aucun espoir de nous maintenir à une augmentation de 1,5 degré des températures mondiales ».
Le budget survient quelques jours à peine après que le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ait lancé un avertissement sévère selon lequel le monde doit rapidement abandonner les combustibles fossiles ou faire face à une catastrophe climatique. Le budget prévoit des milliards pour une nouvelle subvention pour le pétrole et le gaz, éclipsant ainsi d'autres initiatives en faveur du climat.
« Nous sommes en voie de rendre la planète inhabitable et nous avons en quelque sorte décidé que nous en savons plus que le GIEC », a déclaré Mme May.
Le gouvernement s'engage également à introduire une législation pour les garderies, l'assurance-médicaments et les soins dentaires pour les personnes à faible revenu, des programmes que le Parti vert défend depuis des années.
« La communauté des personnes en situation de handicap est très déçue, car elle a demandé au gouvernement d'accélérer la mise en place d'une prestation canadienne pour personnes vivant avec un handicap. Il n'en a même pas été question », a déclaré Mike Morrice (député de Kitchener Centre). « Au lieu de cela, on se concentre uniquement sur un petit montant d'argent pour une stratégie d'emploi, comme si la seule valeur que les personnes vivant avec un handicap offrent à notre société est leur aptitude au travail. »
Le Parti vert se réjouit de voir un investissement dans la construction de 6 000 nouveaux logements coopératifs, une échelle qui n'a pas été vue depuis les années 1980.
« Il n'existe pas de solution miracle pour résoudre la crise du logement, mais un mélange d'investissements et de politiques dans ce budget offre un certain espoir », a déclaré M. Morrice. « Il est prometteur de voir un engagement à mettre fin aux enchères à l'aveuglette et à taxer plus équitablement les achats de maisons. Nous devons veiller à ce que le logement soit pour les gens un lieu de vie, et non une marchandise que les investisseurs peuvent négocier. »
Une autre occasion manquée est le manque d'investissement dans les services de transport public.
« Nous perdons des services d'autobus dans l’ensemble du pays », a déclaré le chef intérimaire du Parti vert du Canada, Amita Kuttner. « L'augmentation du transport entre les communautés aiderait notre population vieillissante, créerait des emplois et jouerait un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. En choisissant de ne pas investir, surtout dans les régions rurales, non seulement nous forçons les gens à prendre leur voiture, mais nous ne répondons pas à l'une des principales recommandations de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones et les personnes bispirituelles disparues et assassinées. »
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