Le Parti vert réagit à l'Énoncé économique d’automne

OTTAWA - Les Verts ont réagi à l'Énoncé économique d'automne de la ministre des Finances Chrystia Freeland avec un mélange de soulagement et de déception - soulagement pour ce qui n'y figure pas et déception pour les occasions manquées qui auraient pu y figurer.

« Tout d'abord, le soulagement », a déclaré le chef intérimaire, le Dr Amita Kuttner. « Les tentatives du lobby du pétrole et du gaz pour obtenir des subventions gouvernementales encore plus importantes pour de fausses solutions climatiques comme la capture du carbone ont été détournées, du moins pour l'instant. En fait, il semble que la ministère des Finances du Canada reconnaisse de plus en plus que les changements climatiques ne constituent pas un problème environnemental distinct ; les changements climatiques entraînent directement une hausse des coûts. »

Le chef adjoint du Parti vert et économiste Luc Joli-Cœur a ajouté : « L'Énoncé économique d'automne ne parle que d'inflation sans reconnaître pleinement que ce que nous vivons actuellement et qui fait augmenter les coûts ce n'est pas une inflation classique due à la demande. Ce que nous vivons, c'est principalement une inflation due à l'offre. La hausse des coûts due à des phénomènes météorologiques extrêmes, à des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement et à des flambées des prix des denrées alimentaires dues à des sécheresses reflète des augmentations des coûts réels. La guerre en Ukraine a fait augmenter les coûts énergétiques dans la vie réelle. Ces problèmes ne réagissent pas aux outils habituels de lutte contre l'inflation induite par la demande - comme les hausses de taux de la Banque du Canada. » 

Le Parti vert regrette les nombreuses occasions manquées dans l'Énoncé économique d’automne. À titre d'exemple, malgré de nombreux appels à cet égard, le gouvernement n'a pas créé d'impôts exceptionnels sur les bénéfices excédentaires de plusieurs milliards du secteur pétrolier et gazier.  

« Sachant que la population souffre en ce moment, le besoin de revenus supplémentaires pour aider les personnes qui ont le plus besoin d'aide aurait dû faire l'objet d'une plus grande attention », a déclaré le député vert Mike Morrice (Kitchener-Centre).  « Il est plus que temps d'annuler les dizaines de milliards de dollars de subventions aux combustibles fossiles et d'investir plutôt dans des rénovations énergétiques profondes partout au pays. Il est grand temps que nous donnions la priorité aux maisons en tant que lieux de vie plutôt qu'en tant que marchandises dont les investisseurs privés peuvent tirer profit en supprimant les exemptions fiscales dont bénéficient ces investisseurs. Il est également plus que temps d'offrir une aide d'urgence aux personnes en situation de handicap qui vivent dans une pauvreté imposée par la loi. » 

« Chaque jour, je suis mise au défi d'imaginer comment des dirigeants qui prétendent comprendre la crise climatique sont prêts à subventionner l'expansion des combustibles fossiles et même  contracter une dette publique pour construire des infrastructures dangereuses comme l'expansion du pipeline TransMountain », a déclaré la députée de Saanich-Gulf Islands Elizabeth May. « À chaque jour qui passe, l'ampleur des risques de dégradation du climat augmente. De plus en plus, la population canadienne paie pour des milliards de dollars de dommages causés par la crise climatique, qu'il s'agisse d'incendies, d'inondations ou d'événements isolés comme l'ouragan Fiona. Nous devons accepter le contexte actuel. et annuler tout nouvel investissement dans les combustibles fossiles et miser plutôt sur l'avenir. »

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