Le Parti vert exige une action fédérale urgente pour remédier aux défaillances de la réponse à la grippe aviaire

OTTAWA - Le Parti vert du Canada a de sérieuses inquiétudes quant à la capacité du gouvernement fédéral à faire face à la menace posée par la grippe aviaire hautement pathogène (GAHP) suite à un rapport des médias qui a révélé de graves lacunes en matière de biosécurité, un traitement inhumain d'animaux malades et un manque de préparation en matière de santé publique.

Un récent rapport de CTV et de la Fondation pour le journalisme d'investigation a révélé la réponse inadéquate de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et l'utilisation de méthodes d'euthanasie inhumaines dans le cadre des efforts de dépeuplement. Alors que plus de 100 millions de dollars de l'argent des contribuables ont été versés à titre de compensation au cours de la période 2022 décrite dans l'article de presse, le gouvernement fédéral n'a pas grand-chose à montrer. Dans de nombreux cas, de grandes entreprises ont reçu d'énormes sommes d'argent sans qu'aucune amélioration de la biosécurité ou mesure préventive ne leur soit demandée en retour.

Deux ans plus tard, l'absence totale de lois fédérales sur la biosécurité ou de mesures sectorielles renforcées a laissé la porte grande ouverte à une résurgence de la grippe aviaire hautement pathogène. Actuellement, des dizaines d'exploitations ont des troupeaux infectés en Colombie-Britannique et un adolescent de la province s'est retrouvé dans un état critique après avoir été exposé à la GAHP, ce qui constitue le premier cas humain de la maladie signalé au Canada.

Par ailleurs, comme le décrit le rapport des médias, l'ACIA s'est largement appuyée sur des sous-traitants pour effectuer les abattages, qui ont enfreint les protocoles de biosécurité. L'agence a également expérimenté des méthodes d'euthanasie non testées qui ont entraîné des souffrances prolongées, notamment en étouffant les oiseaux avec de la mousse. Cela montre qu'il existe un besoin criant de normes réglementées pour les méthodes de dépeuplement et d'une plus grande transparence sur le processus.

« Cette épidémie a été un signal d'alarme pour que le Canada prenne des mesures significatives et elle n’a pas été prise en compte. Le gouvernement fédéral doit immédiatement donner la priorité aux mesures de biosécurité, à la transparence et à la responsabilité dans sa réponse à la grippe aviaire. Le risque est trop grand pour que l'on se contente de réagir et d'improviser sans réfléchir », a déclaré la cheffe Elizabeth May. « Il est également temps que le gouvernement fédéral pose des questions plus difficiles sur les risques pour la santé publique posés par la prolifération incontrôlée des grands élevages industriels ».

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