Elizabeth May se demande: Est-ce que le premier ministre a trompé le Parlement à propos de la mission en Irak?

La mission au sol contre l’ÉI met en danger les soldats canadiens

(OTTAWA)  – La chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich – Gulf Islands, Elizabeth May, affirme être extrêmement inquiète pour les Forces canadiennes en mission de combat de terrain contre l’État islamique en Irak et au Levant (l’ÉI), malgré les assurances du Premier Ministre Stephen Harper  que la mission n’inclurait pas de combat au sol.

« Le premier ministre Harper avait expressément promis que les troupes canadiennes ne fouleraient pas le sol de l’Irak lorsque la majorité des députés ont voté pour l’envoi de troupes dans ce pays », a indiqué Mme May. « Nous venons d’apprendre que des soldats canadiens accompagnent les troupes irakiennes, mais qu’en plus ils combattent directement les forces ennemies. Est-ce que le premier ministre a trompé le Parlement à propos de la mission en Irak? »

En octobre 2014, le Parlement a voté en faveur d’une motion pour l’envoi de six chasseurs CF-18 et de 70 troupes en Irak. À ce moment, le premier ministre Harper avait donné l’assurance aux membres de l’opposition qu’il n’y aurait pas de troupes sur le terrain pour se joindre aux forces irakiennes dans les combats.

Lors d’une séance d’information cette semaine, le brigadier général Michael Rouleau a révélé que les Forces canadiennes avaient accompagné les troupes irakiennes lors d’une mission près des lignes de combat.

Mme May a conclu que cette révélation est un signe qui ne trompe pas que le premier ministre a dépassé la portée de sa propre motion et de la volonté du Parlement, et qu’en fin de compte il a pris la décision de ne pas informer les Canadiens.

« Si les conservateurs de Stephen Harper poursuivent l’expansion de cette mission au-delà de la décision prise par le Parlement, il sera beaucoup plus difficile de ramener nos soldats au Canada. S’engager dans des combats en Irak ne fera que renforcer l’extrémisme de l’ÉI. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas appuyé la mission de bombardement. J’ai dit que nous devrions instaurer un plan longuement mûri pour mettre fin à la menace que représente l’ÉI.  Un plan qui ne mettra pas en péril inutilement nos femmes et nos hommes en uniforme », a conclu Mme May.

 

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