(OTTAWA) - Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf-Island, a exprimé de sérieuses réserves à propos de l’incapacité de Stephen Harper à engager des discussions avec le président de l’Inde, Narendra Modi, sur l’appui de ce pays envers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
« Les échanges de matériels nucléaires du Canada avec l’Inde sont une violation directe du Traité. Pourtant, nous avons recommencé ces échanges d’équipement et de matériel fissionnable avec l’Inde en 2013 », a déclaré Mme May. « L’Inde a exprimé sa volonté d’élaborer un plan détaillé pour un monde sans nucléaire et a volontairement adopté une politique de non-recours en premier. J’exhorte Stephen Harper à arrêter d’encourager la défiance à propos du Traité. »
« Les Canadiens et les Canadiennes appuient la paix et la démocratie. Vendre de l’uranium à l’Inde pourrait faire en sorte que nous serions en violation de ce Traité si l’Inde s’en sert pour faire des armes, nous rendant ainsi complices du problème d’insécurité mondial », a affirmé Lorraine Rekmans, candidate du Parti vert du Canada dans Leeds – Grenville – Thousand Islands et Rideau Lakes
Daniel Green, chef adjoint du Parti vert du Canada, ajoute qu’il y a trente ans, l’Inde a utilisé l’uranium canadien pour construire une arme nucléaire, et ce, en dépit de ses promesses. « L’Inde n’est pas signataire du Traité international de non-prolifération nucléaire. Dans ce contexte, il serait inacceptable que le Canada vende de l'uranium à l'Inde, ridiculisant ainsi ce Traité si indispensable à la sécurité mondiale. D'ailleurs, tous les experts s'entendent pour affirmer que l'uranium peut être ultimement destiné à des fins militaires. »
« Malgré le fait que l’Inde n’a pas encore signé le Traité ou le traité d’interdiction complète des essais, les entreprises canadiennes ont commencé à vendre de l’équipement et de l’uranium à l’Inde en 2013. Stephen Harper doit arrêter d’enfreindre nos engagements internationaux », a ajouté Bruce Hyer, chef adjoint du Parti vert du Canada et député de Thunder Bay – Superior Nord.
« Le Canada doit faire la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde », a poursuivi Lorraine Rekmans. Lors de la révision du Traité qui aura lieu le 29 avril, nous devons travailler avec nos alliés pour convaincre toutes les nations touchées d’améliorer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
« L’examen du Traité de la Conférence des parties de 2015 aura lieu du 29 avril au 22 mai au siège des Nations Unies à New York. Une fois encore, l’Inde, le Pakistan et Israël seront absents de cet important forum. Au lieu d’enfreindre le Traité, le Canada doit assumer un rôle plus actif et directif lors de la conférence sur l’examen de ce Traité le 29 avril », a conclu Mme May.
« Nous devons envisager de nouvelles façons plus constructives d’engager l’Inde, le Pakistan et Israël à obtenir une nouvelle ébauche de Traité plus solide. »
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Information : L’Inde et le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
L’Inde a refusé de signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires depuis sa création en 1970, un document qui permettait aux cinq nations de l’époque qui possédait le nucléaire d’accroître leur énorme stock d’armes tout en contraignant d’autres signataires.
Le Canada avait banni toutes les exportations de matériel nucléaire vers l’Inde dans les années 1970 après que l’Inde ait utilisé un réacteur de recherche CANDU pour développer sa première arme expérimentale nucléaire.
L’interdiction a été levée lorsqu’a été signé l’Accord de coopération nucléaire entre le Canada et l’Inde en 2013, en violation des obligations du Canada en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. À l’époque, le ministre conservateur Lawrence Cannon avait simplement dit que « l’Inde avait été au banc des punitions pendant assez longtemps ». L’Accord de 2013 permet aux entrepreneurs canadiens, comme Cameco, d’exporter et d’importer du matériel nucléaire, de l’équipement et de la technologie de l’Inde ou à destination de l’Inde vers des installations soumises à des garanties mises en application par l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Des importations plus importantes en provenance du Canada permettront à l’Inde d’entreprendre l’expansion de sa capacité de générer de l’électricité. Le but de l’Inde est d’augmenter la production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire de 3 pour cent à 50 pour cent d’ici 2050. Malheureusement, des importations plus élevées d’uranium permettront à l’Inde de continuer son programme d’arme nucléaire en dépit du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires puisqu’il aura son propre approvisionnement en uranium.