OTTAWA – Le Canada, qui commandait jadis le respect des nations du monde entier, continue de nuire à sa réputation internationale et est de plus en plus perçu comme une nation régressive, faisant obstacle au progrès et peu soucieuse de la sécurité d'autrui. En effet, après avoir refusé de se joindre au consensus visant à inscrire l'amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux à la réunion des signataires de la Convention de Rotterdam se déroulant à Genève cette semaine, le Canada a été qualifié d'État « paria », « voyou », « sans principe » et « hypocrite » par la presse internationale et accusé d'agir de façon « irrespectueuse » envers les autres nations.
« En fait, le gouvernement nous dit qu'il se contrefiche de la santé des gens des autres pays, du moment que nous pouvons continuer de dégager des profits et du moment que cela sert les intérêts politiques du gouvernement », a dénoncé la chef du Parti vert du Canada Elizabeth May.
Un consensus sur l'inscription de l'amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux semblait imminent avant que le Canada ne sorte de l'ombre pour dire « non. » UN peu plus tôt cette semaine, l'Inde est revenue sur sa position en acceptant d'inscrire l'amiante chrysotile sur la liste – une décision qui lui a valu le prix de « Champion de la Conférence ». Pendant ce temps, le Canada a été reconnu comme nation exportatrice du cancer en recevant le prix « Cancer Culprit ». La Convention de Rotterdam requiert l'unanimité pour inscrire un produit sur la liste; si l'amiante chrysotile était inscrit sur la liste, les pays exportateurs seraient tenus d'obtenir le consentement préalable des pays importateurs en les informant de ses dangers sur la santé.
« Nous accumulons les trophées à un rythme alarmant – Fossile colossal, "Cancer Culprit". Ce n'est pas le Canada que nous connaissons et aimons. Je suis très en colère et considérablement gênée d'être associée à cette position extrêmement douteuse », a dit May. « J'exhorte les négociateurs canadiens à imiter l'Inde et à revenir sur leur position. »
Il reste encore deux jours avant la fin des négociations.
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