OTTAWA – Le
Parti vert du Canada demande au premier ministre Stephen Harper et au
ministre de l'Immigration Jason Kenney d'expliquer le manque de constance
entourant l'entrée au Canada d'anciens dirigeants politiques. « Le
ministre Kenney a décidé d'interdire l'entrée au pays au député britannique
George Galloway à cause de ses opinions sur Israël, mais il autorise la
venue de Dick Cheney et de George W. Bush, alors que bon nombre
de gens estiment que le Canada aurait dû les interdire de territoire en vertu
de nos obligations internationales entourant leur complicité dans des actes de
torture. Nous aimerions voir un peu de constance », a demandé la chef des
verts Elizabeth May.
Cheney a
pris la parole lundi à Vancouver, tandis que Bush devrait visiter le Canada le
20 octobre à l'invitation du maire de Surrey, Colombie‑Britannique. Des
groupes de défense des droits de la personne, y compris Amnistie Internationale
et Lawyers Against the War, ont affirmé que le Canada a le devoir d'empêcher
Cheney et Bush d'entrer au Canada parce qu'ils ont autorisé le recours à des
méthodes de torture reconnues aussi bien dans le droit canadien que le droit
international, dont le Statut de Rome de
la cour pénale internationale, la Convention
contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants, les différentes conventions de Genève, la Loi sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre ainsi
que le Code criminel du Canada. Ces
groupes dénoncent le fait que le Canada puisse servir de sanctuaire pour se
soustraire à des poursuites en ignorant leur passé en lien avec des actes de
torture commis sous leur régime et la guerre illégale en Iraq.
Bush aurait
par ailleurs annulé un séjour en Suisse un peu plus tôt cette année parce que
des groupes de défenses des droits de la personne réclamaient là aussi sa mise
en accusation. Le Comité international de la Croix‑Rouge et le Comité des
Nations Unies sur la torture ont tous deux réitéré leurs conclusions selon
lesquelles l'armée américaine aurait commis des actes de torture à la prison de
Guantanamo Bay.
-30-
Renseignements :
Rebecca Harrison
[email protected]
905.999.5479