OTTAWA – Le Parti vert du Canada
craint pour l’avenir de la réglementation
environnementale après la lecture de l’examen législatif du
Comité permanent de l'environnement et du développement durable mené sur la Loi canadienne sur l'évaluation
environnementale. « Chacune des recommandations contenues dans ce
rapport vise le cheminement de projets sans aucune considération pour l’environnement.
Le premier ministre Harper a laissé voir de manière claire qu’il considérait la
réglementation environnementale comme une barrière devant être démolie et le
Comité permanent comme l’entité qui fournit les outils nécessaires à cette
démolition », a affirmé la chef du Parti vert Elizabeth May (Saanich-Gulf
Islands).
Le rapport contient une liste de recommandations
qui glacerait le sang de la plupart des citoyennes et des citoyens préoccupés
par la protection de l’environnement. Si ces recommandations sont acceptées,
nous assisterons à une diminution des mécanismes d’évaluation environnementale,
à l’absence d’examen d’options de réalisation visant la réduction des impacts
et à l’assujettissement de tous les examens à une date d’échéance stricte et
invariable. Les consultations publiques et autochtones seraient restreintes et
le pouvoir discrétionnaire du ministre deviendrait, plutôt que les preuves
scientifiques, la nouvelle règle.
« L’examen quinquennal de l’ACEE
avait pour but de veiller à ce que la législation demeure stricte et non pas de
lui asséner un coup mortel », explique May. L’examen obligatoire a été
abrégé avant que tous les témoins n’aient pu être entendus. « J’ai envoyé
une lettre au Comité lui demandant de me permettre d’agir à titre de témoin. J’ai
assisté à un certain nombre d’audiences, mais je n’ai pas été autorisée à
prendre la parole. Je sais que je n’ai pas été la seule à me voir interdire la
parole afin de me porter à la défense des piliers fondateurs de l’ACEE »,
a expliqué May.
Le rapport contient des opinions
dissidentes, tant de la part du Parti libéral que des néo-démocrates. « Même
les membres du Comité ont pris conscience que cet examen de l’ACEE, exigé par
la loi, était vicié à la base, explique May. Ce serait une véritable parodie
que de voir l’ACEE dénaturée sur la base de cet examen. Ce rapport devrait être
mis sur une tablette jusqu’à ce qu’une consultation appropriée soit menée, jusqu'à
ce qu’il soit fondé sur des preuves et jusqu'à ce qu’il intègre toutes les
parties intéressées dans un processus respectueux et approfondi. Dans sa forme
actuelle, le rapport ne jouit d’aucune crédibilité ».
Renseignements :
Rebecca Harrison
[email protected]
613-614-4916