SIDNEY -- Les conservateurs de Harper ont proposé des modifications à l’assurance-emploi qui semblent être fondamentales, mais qui ne sont pas discutées dans le cadre du budget. Par leur rhétorique à la Chambre des communes, les conservateurs semblent suggérer que le système est actuellement injuste pour les employeurs et qu’il existe des « abonnés » à l’assurance-emploi. Les conservateurs de Harper ne comprennent pas du tout la dynamique des industries saisonnières.
« Les principaux avantagés des règles actuelles de l'assurance-emploi ne sont pas les travailleurs que démonise la rhétorique des conservateurs, lorsqu’ils avancent qu’il est anormal que des utilisateurs aient régulièrement recours à l'assurance-emploi, mais plutôt les employeurs des industries de la foresterie, des pêcheries et du tourisme », a déclaré Elizabeth May, la chef du Parti vert du Canada et député de la circonscription de Saanich-Gulf Islands. « Je me rappelle bien que Frank Dottori lorsqu’il était PDG de Tembec, décrivait la réalité de l’industrie forestière où il est possible de mettre à pied des travailleurs durant les périodes saisonnières où la demande est faible en sachant que cette main-d’œuvre serait disponible (formée et prête à travailler) pour travailler lorsqu'on aurait besoin d'eux. La situation est semblable dans les industries des pêcheries et du tourisme. »
« Les changements proposés semblent viser les industries saisonnières et les collectivités éloignées où les emplois n’existent tout simplement pas hors-saison. Si les conservateurs de Harper désirent éliminer les industries saisonnières, ils devraient commencer par en informer les employeurs au lieu de cibler les travailleurs », explique May.
Elizabeth May a travaillé au sein d’une entreprise touristique familiale située sur la piste Cabot de 1974 à 1983. Elle a obtenu des prestations d’assurance-emploi durant les saisons mortes (de 1975 à 1980), comme les autres employés de l'entreprise. Le père de madame May a toujours calculé le montant total d'impôt que devait payer son restaurant saisonnier et sa boutique de souvenirs, et ce montant a toujours excédé et même considérablement, le montant payé en assurance-emploi à ses 30 employés saisonniers.
« Les modifications proposées à l’assurance-emploi doivent être révisées pour que le C-38 soit bien examiné », ajoute May.
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