TORONTO - La publication aujourd'hui du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur les chances d'atteindre l'objectif de 1,5 degré C fixé à Paris - et les risques catastrophiques de le manquer - ont des répercussions énormes pour le Canada.
"Alors que les politiciens conservateurs cherchent à obtenir un avantage électoral en protestant même contre les mesures modestes proposées par les libéraux de Trudeau, les scientifiques du monde entier préviennent que les plans actuels du Canada sont beaucoup trop faibles pour relever notre part du défi climatique mondial, a déclaré la chef du Parti vert Elizabeth May (députée, Saanich-Gulf Islands).
"Le rapport du GIEC dit aux dirigeants mondiaux que la planète - nos économies - doit être neutre en carbone d'ici 2050, et que d'ici 2030, nous devons avoir réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 45 %. L'objectif du Canada de 30 p. 100 sous les niveaux de 2005 d'ici 2030 est le même que celui de l'ancien premier ministre Harper, et les libéraux sont en voie de le rater. Nous devons redoubler nos efforts et élaborer le plan nécessaire pour atteindre 45 % d'ici 2030."
Le rapport fait état d'un consensus scientifique selon lequel 2 degrés n'est pas une cible, mais une catastrophe.
La différence d'un demi-degré entre 1,5 et 2 degrés est essentielle pour préserver la vie de millions de personnes. L'impact pour le Canada - en particulier sur les régions côtières et l'Arctique - devrait inciter à repenser l'approche actuelle du Canada.
Les incendies de forêt et les sécheresses extrêmes s'aggraveront également. Ceux qui sont proches des négociations confirment que le rapport a été édulcoré par les interventions des États-Unis et de l'Arabie saoudite pour supprimer la référence aux réfugiés climatiques en tant que force déstabilisatrice ainsi que les risques d'échec menant à des points de basculement vers un réchauffement planétaire irréversible et fugitif.
"Je suis reconnaissante envers notre gouvernement et la ministre de l'Environnement et des Changements climatiques, Catherine McKenna, d'avoir fait du Canada le premier pays industrialisé à appuyer l'objectif de 1,5 degré comme objectif de Paris en décembre 2015, a déclaré Mme May. "Comme l'indique clairement ce rapport, l'objectif de 1,5 degré était encore plus important qu'on ne le pensait à l'époque. Mais ce rapport montre aussi clairement que nos actions n'ont pas tenu leurs promesses. Lorsque la CdP24 s'ouvrira en décembre 2018, le Canada doit faire partie d'un mouvement mondial visant à relever nos objectifs et à restructurer massivement nos économies pour nous libérer des combustibles fossiles.
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