QUALICUM BEACH (C.-B.) - Au Canada et dans le monde entier, les pêches industrielles et commerciales ont causé d'importants dommages environnementaux, menaçant la viabilité de l'industrie elle-même et minant la pêche côtière. De nombreuses populations de poissons destinées à la pêche commerciale sont décimées et certaines sont presque en voie d'extinction en raison de la surpêche.
« On aurait pu penser que nous aurions retenu la leçon après l'effondrement de la pêche à la morue à Terre-Neuve il y a 27 ans », a déclaré la chef du Parti vert Elizabeth May. « Ce désastre a été causé par la mauvaise gestion et par la surpêche. Aujourd'hui, l'urgence climatique modifie fondamentalement les écosystèmes marins par l'acidification des océans, l'augmentation de la température de l'eau et la diminution des niveaux d'oxygène. Si nous ne nous attaquons pas immédiatement à la crise climatique, l'homme ne pourra plus compter sur la générosité de l'océan, qui a toujours été un élément vital de notre approvisionnement alimentaire ».
George Orr, porte-parole du Parti vert pour West Coast Fisheries et candidat dans North Vancouver, a fait remarquer que le saumon est une espèce clé dans le Nord-Ouest du Pacifique et qu'il a été une source de nourriture et de célébration pour les communautés autochtones situées le long de la côte pendant des milliers d'années.
« Aujourd'hui, nous assistons au pire retour du saumon depuis 50 ans », a déclaré M. Orr.
« Les gens dont le gagne-pain dépend du poisson sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter face à cette ressource en voie de disparition. Les ours et les orques qui dépendent du saumon pour leur subsistance meurent de faim. Le gouvernement actuel n'a malheureusement pas réussi à s’attaquer l'effondrement de cette ressource. Des politiques vertes novatrices assureront une approche holistique pour rassembler tous les intervenants et créer un consensus pour restaurer le saumon. »
John Kidder, porte-parole du Parti vert en matière de finances et candidat dans Mission-Matsqui-Fraser Canyon, a déclaré : « Le saumon du Pacifique, en particulier le saumon rouge, a toujours été une source essentielle de nourriture pour les communautés autochtones du fleuve Fraser et de tous ses affluents ainsi que pour le recyclage des nutriments dans la terre par les oiseaux et les ours. Le fait que le saumon ne retourne pas dans les rivières n'est rien de moins qu'un désastre. Nous demandons au gouvernement du Canada, dans le cadre du Fonds d'atténuation des catastrophes et d'adaptation, de mettre immédiatement des fonds à la disposition des collectivités autochtones de l'intérieur de la Colombie-Britannique pour couvrir les coûts d'achat d'aliments de remplacement pour l'hiver et de les financer sur le long terme pour qu'ils assument la responsabilité de la surveillance et de la gestion des habitats riverains et des frayères. »
Les Verts veilleront à ce que les communautés côtières participent activement à la gestion des pêches et à ce que les communautés autochtones de l'intérieur participent également à la surveillance et à la protection des habitats. M. Orr a fait remarquer que les pêches côtières de l'Atlantique sont protégées contre le contrôle des sociétés, mais qu'en Colombie-Britannique, les permis et les quotas de pêche peuvent être détenus par des investisseurs et des entreprises de transformation du poisson.
« Cela signifie que le poisson canadien peut être transformé dans d'autres pays comme la Chine », a ajouté M. Orr. « Un gouvernement vert appliquera des politiques de pêche justes et cohérentes à tous les pêcheurs de l'Atlantique, de l'Arctique et du Pacifique. »
Un gouvernement vert s’engage également à :
- Accroître le financement de la recherche sur les stocks de poissons afin d'améliorer la gestion et de protéger les espèces en péril face à l'évolution rapide des écosystèmes.
- D'ici 2025, déplacer toutes les installations de pisciculture en enclos à nageoires ouvertes dans des systèmes de confinement fermés sur terre. Comme dans le cas des agriculteurs qui quittent la production conventionnelle, fournir un soutien financier et des services de vulgarisation aux travailleurs et aux travailleuses des viviers pour effectuer cette transition.
- Supprimer le mandat de Pêches et Océans Canada de promouvoir la salmoniculture et transférer la réglementation de l'aquaculture à Agriculture et Agroalimentaire Canada, éliminant les rôles conflictuels du MPO dans la promotion de l'aquaculture et la protection du saumon sauvage.
- Envisager de retirer à Pêches et Océans Canada le mandat de surveiller et de protéger les frayères et leur habitat et de transférer cette responsabilité aux Premières Nations.
« L'urgence climatique nous touche déjà. Nous devons agir rapidement pour protéger les habitats marins vitaux et les pêches qui soutiennent nos collectivités côtières », a déclaré Mme May.
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Rosie Emery
Attachée de presse
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