OTTAWA - Le caucus du Parti vert votera en faveur de la motion de l'opposition conservatrice à la Chambre des communes aujourd'hui.
Hier, le Parti conservateur a présenté la motion de l'opposition qui a) condamne la décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada qui a conduit au meurtre de Marylène Lévesque par un détenu, Eustachio Gallese ; et b) charge le Comité permanent de la sécurité publique et nationale d’organiser des audiences sur cette affaire.
Le Parti vert du Canada présente ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Marylène Lévesque.
M. Gallese a été reconnu coupable d'un meurtre antérieur en 2006, mais a été libéré en mars 2019 en vertu d'une « stratégie de gestion du risque » qui lui a permis de rencontrer des femmes pour assouvir ses « besoins sexuels ».
« Deux domaines de profonde préoccupation doivent être revus afin de s'assurer que la série d'erreurs qui a conduit à la mort de Mme Lévesque ne se répète jamais », a déclaré le député vert de Nanaimo-Ladysmith Paul Manly. « Nous devons tout d'abord examiner le processus de nomination à la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Ce processus doit être dépolitisé et remplacé par un groupe d'experts mixte dont les membres ont une formation et une expertise importantes. Deuxièmement, cette tragédie révèle également que nous avons besoin d'un système pour légaliser le travail du sexe. La légalisation et une réglementation appropriée rendraient ce travail beaucoup plus sûr pour les travailleurs et les travailleuses du sexe. »
Selon les rapports, M. Gallese, qui a été condamné pour avoir tué sa partenaire et qui a des antécédents de violence contre les femmes, a été identifié comme violent par le salon de massage où Mme Lévesque travaillait et s'est vu interdire l'accès à l'établissement. M. Gallese a pris des dispositions distinctes pour rencontrer Mme Lévesque dans un hôtel où il l'a tuée. Si le salon de massage avait pu signaler le comportement de M. Gallese à la police sans crainte de répercussions criminelles, la libération conditionnelle de M. Gallese aurait été révoquée. C'est le problème que posent les lois actuelles sur le travail du sexe. Les personnes qui travaillent pour protéger les travailleurs et les travailleuses du sexe s'exposent à des poursuites pénales si elles impliquent la police dans des affaires impliquant des clients violents.
« Ce cas démontre un échec total dans la prise de décision, la formation et la protection que la Commission des libérations conditionnelles du Canada est censée apporter à la société », a déclaré la chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « Ce cas tragique n'est pas seulement la preuve d'une négligence grave, mais aussi d'un échec systémique. Au moment de cette décision, les membres de la Commission des libérations conditionnelles du Canada étaient presque tous des hommes. Une enquête plus approfondie est nécessaire pour rendre justice à cette tragédie. »
« Les travailleurs et les travailleuses du sexe sont particulièrement vulnérables », a souligné Jenica Atwin, députée verte de Fredericton. « La décriminalisation du travail du sexe ne rendrait pas seulement ce secteur plus sûr, mais permettrait également d'améliorer le suivi statistique et les données sur l'industrie. Il existe actuellement une lacune importante dans les données - ce qui signifie un manque de représentation politique des travailleurs du sexe féminins, masculins et LGBTQ+. »
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