OTTAWA - Les députés verts ont tenu une conférence de presse aujourd'hui pour dénoncer la tendance croissante à diaboliser les Canadiens et les Canadiennes qui participent à des actions de désobéissance civile non violente pour l'action climatique. Le chef de l'opposition officielle Andrew Scheer a récemment déclaré à la Chambre des communes :
« Il s'agit de groupes radicaux comme Extinction Rébellion, un groupe qui a été répertorié comme organisation terroriste au Royaume-Uni. » (26 février 2020)
« En utilisant des termes comme “terroriste“, M. Scheer porte préjudice aux activistes climatiques non violents. Il est totalement faux que le groupe Extinction Rébellion a été répertorié comme une organisation terroriste où que ce soit », a déclaré la chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « En fait, le coordonnateur national principal de la lutte contre le terrorisme au Royaume-Uni, le commissaire adjoint Dean Haydon, a confirmé au Guardian : "Nous ne considérons pas qu'ils (Extinction Rébellion) représentent un risque pour la lutte contre le terrorisme.” »
« Alors que les gouvernements tardent à appliquer des mesures pour affronter l'urgence climatique, de plus en plus de citoyens décident de se mettre en danger d'arrestation pour espérer faire changer les choses. D'éminents experts en matière de climat, comme Christiana Figueres, ont identifié la désobéissance civile non violente comme étant peut-être le moyen le plus efficace de faire bouger les gouvernements. »
« La rhétorique des gouvernements provinciaux conservateurs influence les discours polarisants de diabolisation que nous entendons quotidiennement au Parlement », a ajouté Jenica Atwin (députée de Fredericton). « Nous devons nous concentrer sur un discours respectueux. Nous savons que l'industrie des combustibles fossiles doit être éliminée progressivement. Nous devons parler au nom des travailleurs touchés et partager la nécessité d'agir. »
De même, Paul Manly (député de Nanaimo-Ladysmith) a dénoncé le fait que le premier ministre albertain Jason Kenney ait qualifié la protestation légitime de « mouvement radical de gauche » et de « mouvement militant financé par l'étranger. »
« Nous pourrions lui répondre que les dizaines de millions de dollars qui ont été dépensés pour la propagande sur le climat proviennent des multinationales étrangères du secteur des combustibles fossiles. Ce financement étranger dépasse de loin les subventions relativement modestes accordées aux organisations environnementales au Canada », a déclaré M. Manly
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