OTTAWA – Le Parti vert du Canada joint sa voix aux milliers de Canadiens et d’organismes partout au pays pour appuyer l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) qui demande une enquête publique nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées.
L’AFAC a documenté près de 600 cas de femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada, et croit que de nombreux autres cas ne sont pas connus. Sur le nombre de Canadiens disparus ou assassinés, les femmes autochtones comptent pour un pourcentage disproportionné. L’AFAC travaille sans relâche pour sensibiliser la population à la nécessité d’un plan d’action national pour résoudre ce problème.
« Nous savons que les femmes autochtones sont extrêmement vulnérables en raison de la très grande pauvreté dans lequel elles évoluent. Si nous voulons résoudre cet enjeu tragique, nous devons avoir de l’information à propos de l’étendue du problème, un plan pour redresser la situation, et des ressources politiques, financières et humaines pour soutenir le travail à faire », a déclaré la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May.
Pendant ce temps, le gouvernement conservateur de Stephen Harper rejette les demandes du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies d’entreprendre un examen national de la situation pour mettre fin à la violence contre les femmes autochtones. L’été dernier, les premiers ministres des provinces et des territoires ont également rencontré les chefs autochtones et ont déclaré de façon unanime qu’ils appuient la tenue d’une enquête publique nationale.
« Il est impossible de comprendre pourquoi Stephen Harper rejetterait la recommandation des Nations Unies, sans oublier la demande des premiers ministres provinciaux, territoriaux et des chefs autochtones », a affirmé Lorraine Rekmans, porte-parole du Parti vert en matière d’affaires autochtones. « Il est rare de voir une telle unanimité. Les seuls à ne pas acquiescer sont les conservateurs de Stephen Harper. J’aurais cru que cet enjeu s’inscrirait dans les engagements de Stephen Harper de combattre le crime », a ajouté Mme Rekmans.
Tous les quatre ans, l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies passe en revue le bilan en matière de respect des droits de la personne de ses États membres. Le gouvernement Harper a toujours systématiquement rejeté les recommandations et les résolutions qui visaient à améliorer le sort des peuples autochtones.
« Ce problème touche tous les citoyens canadiens et s’accompagne d’un coût humain et public trop élevé pour continuer de la sorte », a expliqué Mme May.
Lorraine Rekmans garde espoir que le gouvernement actuel finira par agir, et note que « lorsque James Anaya, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, visitera le Canada ce mois-ci pour effectuer sa propre enquête, peut-être que nous aurons plus de réponses. »
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Renseignements :
Stéphane Vigneault
Coordonnateur des communications, Parti vert du Canada
cell : 613.614.4916
Lorraine A. Rekmans
Porte-parole en matière d’affaires autochtones, Parti vert du Canada
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