Semaine canadienne de l'environnement : Nous sommes confrontés à deux urgences

OTTAWA - Pendant des mois, le Canada et le monde entier ont été absorbés par les mesures pour contrer la COVID-19. Cette pandémie mortelle a transformé les sociétés, les économies et la vie quotidienne des gens. Les populations et les acteurs politiques ont constaté que, lorsqu'ils reconnaissent une urgence, les gouvernements à tous les niveaux sont capables d’agir collectivement dans ce contexte de crise. 

Il y a tout juste un an, le 17 juin 2019, le Parlement du Canada a déclaré que nous étions dans une situation d'urgence climatique. La semaine dernière, les concentrations mondiales de gaz à effet de serre ont atteint leur plus haut niveau depuis plus d'un million d'années, soit 417 ppm. La semaine dernière également, l'un des points chauds du monde a atteint une température sans précédent de 30 degrés C à l'intérieur du cercle arctique. 

« Quand on compare la réaction des gouvernements à l'urgence de la COVID-19 à leur réaction face à l'urgence climatique, on peut voir à quel point l'engagement en faveur de l'action climatique est faible, » a déclaré la chef parlementaire des Verts Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « En toute justice, il faut reconnaître que la nature humaine réagit très différemment aux urgences rapides par rapport aux menaces plus lentes. La vérité est que l'urgence climatique constitue une menace beaucoup plus importante que la COVID-19. Il est compréhensible que la pandémie ait été notre priorité collective ces derniers mois, mais les cyclones, les sécheresses, les incendies de forêt et la montée du niveau des mers n'ont pas pris de pause. »

« Alors que nous commençons la Semaine canadienne de l'environnement, il convient de réfléchir à la manière dont la pandémie nous a offert un aperçu d'une planète plus propre et plus vivante avec une baisse substantielle de la pollution de l'air et de l'eau. Le moment est venu de saisir l'occasion, de ne pas revenir sur nos engagements ni de réduire les protections environnementales existantes. »

 « Le moment est venu d'investir dans les énergies renouvelables et de mettre le Canada sur la voie d'une reprise verte. Cela signifie qu'il faut redéployer les compétences des gens et créer des milliers d'emplois à travers le pays. Il est temps de remodeler notre économie, de faire preuve d'audace et de retrouver notre position de chef de file mondial en matière de climat. Si nous n’agissons pas maintenant, quand passerons-nous à l’action ? »

« La situation est urgente nous serions fous de ne pas saisir ce moment pour faire passer le Canada à l'économie propre du 21e siècle, » a déclaré Jo-Ann Roberts, chef par intérim du Parti vert. « La pandémie a mis en évidence notre capacité à écouter et à suivre les conseils de nos experts médicaux guidés par la science. Les scientifiques nous mettent en garde depuis des années contre les conséquences désastreuses de l'inaction face aux changements climatiques. »

« Cette pandémie a mis à nu les inégalités flagrantes de notre société. Elle a touché de manière disproportionnée les communautés vulnérables du monde entier. La crise climatique n'est pas différente. Alors que nous commémorons la Semaine canadienne de l'environnement, envisageons le prochain chapitre de l’histoire de ce grand pays de la manière la plus brillante et la plus verte qui soit.  »

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