Les plans de relance économique doivent répondre à l'urgence climatique, affirment les Verts

OTTAWA - Alors que le Canada émerge lentement de la pandémie de COVID-19 et s'apprête à élaborer son plan de relance économique, le caucus du Parti vert du Canada a soumis au ministre des Finances Bill Morneau une liste de priorités pour les dépenses de relance. 

« Il ne fait aucun doute que les dépenses du gouvernement pendant cette crise ont protégé la population canadienne d'une catastrophe économique », a déclaré la chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « Toutefois, alors que nous entrons dans la phase de relance économique, nous invitons le gouvernement à créer un plan de dépenses de stimulation qui cible l'urgence climatique. Les décisions que nous prendrons au cours des 18 prochains mois établiront un cap irrévocable qui nous mènera soit à la stabilité climatique, soit à une planète difficilement habitable du vivant de nos enfants. »

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a averti dans un rapport spécial d'octobre 2018 que si les émissions mondiales de dioxyde de carbone ne diminuaient pas de 45 % par rapport aux niveaux de 2010, l’augmentation la température moyenne mondiale ne pourrait plus être maintenue à 1,5 °C.

La chef par intérim du Parti vert Jo-Ann Roberts a souligné que la reprise économique suite à la pandémie constitue l'occasion pour le Canada de passer à l'économie verte du XXIe siècle. 

« Les menaces immédiates posées par la COVID-19 sont concrètes, contrairement aux menaces plus insidieuses de l'urgence climatique, qui posent en fait des risques beaucoup plus importants mais sur une plus longue période », a déclaré Mme Roberts. « Depuis six mois maintenant, le monde entier se concentre sur la réponse à la pandémie. Pendant ce temps, la température moyenne mondiale continue d'augmenter et elle continuera de le faire jusqu'à ce que nous prenions des mesures concrètes pour l'atténuer. Cela dépasse les querelles politiques, il s’agit d’une réalité de la chimie et de la physique de l'atmosphère. Lorsque la fenêtre d'opportunité se fermera, elle ne pourra plus être rouverte. Pouvons-nous, en toute conscience, prendre ce risque ? »

« Le Parti vert a développé Réimaginer notre avenir en réponse à un appel fort de la population canadienne à aller de l’avant en améliorant la situation. Nous espérons que le ministre prendra sérieusement en considération les suggestions présentées par le caucus vert. Il s'agit d'un moment crucial de notre histoire et il serait négligent de ne pas agir en conséquence. »

Mme May a conclu que l'impératif d'agir pour le climat exige que le ministère des Finances adopte une optique appropriée. « Tout comme le traitement de la COVID-19 a permis à Finances Canada de s'aligner étroitement sur les objectifs de santé publique, la prochaine phase doit également s’aligner sur la science du climat. »

Les principales priorités en matière de dépenses de relance économiques sont les suivantes :

  • Pas d'investissements pour les combustibles fossiles ou les infrastructures de combustibles fossiles. Les fonds devraient plutôt être dirigés vers un réseau électrique rénové.
  • Investir dans un corridor énergétique national pour l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables et réaliser des investissements substantiels dans la production d'électricité renouvelable.
  • Investir dans les infrastructures publiques pour soutenir la transition vers les véhicules électriques, tant pour l'usage personnel que pour les transports en commun.
  • Moderniser les infrastructures construites afin d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments à faible émission de carbone.
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***Lettre de présentation pré-budgétaire au ministre Morneau jointe (en anglais seulement)

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