OTTAWA - Lorsque 195 pays ont signé l'accord de Paris le 12 décembre 2015, il a marqué un tournant dans l'engagement de la communauté mondiale à lutter contre le changement climatique. En signant cet accord historique, chaque pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), dans le but de maintenir l'augmentation moyenne de la température mondiale au-dessus des niveaux préindustriels bien en dessous de 2 degrés C, l'objectif ultime étant de ne pas dépasser une augmentation moyenne de 1,5 C.
« La signature de l'accord de Paris a suscité un tel optimisme », a déclaré la chef du Parti vert Annamie Paul. « Pourtant, cinq ans plus tard, je suis obligée de dire que le Canada n'a pas respecté ses obligations les plus fondamentales. Le gouvernement du Canada s'est engagé à Paris à augmenter cette année, en 2020, notre objectif pour 2030. Le Canada s’est engagé à soumettre son premier objectif d'émissions - connu sous le nom de contribution nationale déterminée (CND) - le 9 février 2020. La date limite est passée et nous n'avons pas soumis de proposition. C'est non seulement irresponsable, mais également honteux et dangereux. »
« Le Canada était autrefois un chef en matière de climat, mais la dissonance cognitive que représente le fait de déclarer un jour une urgence climatique, puis d'approuver un pipeline qui transportera 600 000 barils de pétrole par jour le lendemain, comme l'ont fait les Libéraux en juin 2019, est plus que déconcertante. Nous savons que la population canadienne est préoccupée par l'urgence climatique. Beaucoup de communautés ont déjà été touchées par des incendies, des sécheresses et des inondations. Les preuves sont incontestables. Nous savons ce qui doit être fait. Tout ce qui manque, c'est un leadership politique.»
Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands), chef parlementaire du PVC et critique du caucus pour l'environnement et le changement climatique, a déclaré : « L'accord de Paris ne nous a pas sauvé.es. Il nous donne simplement l'occasion de nous sauver nous-mêmes. Le bilan du Canada en est un d'autosatisfaction tout autant que de procrastination. Il y a longtemps que nous avons abandonné toute prétention de leadership. Avec la fenêtre qui se referme sur le maintien de l’augmentation moyenne de la température mondiale à 1,5 degrés (l'objectif de Paris) et notre meilleur espoir de préserver la civilisation humaine, il est temps d'augmenter considérablement les efforts, d'annuler les pipelines et de planifier l'inévitable arrêt des combustibles fossiles. Notre meilleur espoir pour l’avenir réside dans les énergies renouvelables, un réseau électrique entièrement national, l'efficacité énergétique et un monde post-carbone.»
Un nouveau rapport des Nations Unies avertit que les pays doivent réduire la production de combustibles fossiles de six pour cent par an au cours des dix prochaines années afin d'éviter un réchauffement climatique catastrophique. Le plan de relance économique du Parti vert prévoit une réduction de 60 % des émissions par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030 avec des objectifs et des calendriers clairs et applicables à partir de 2025.
« C'est pourquoi, en ce cinquième anniversaire de la signature de l'accord de Paris, j'invite l'administration Trudeau à faire preuve d'audace, à prendre des mesures et à faire ce qui doit être fait. L'inaction n'est pas une option, le train quitte la gare et il n'y a aucune raison que nous ne soyons pas à bord. »
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