N’oublions pas Fukushima : Sayonara au nucléaire

OTTAWA – En ce troisième anniversaire de l’accident nucléaire de Fukushima, des manifestants à Tokyo exigent que les réacteurs nucléaires restent éteints. À l’aide de pancartes sur lesquelles on peut lire « Sayonara au nucléaire », ils expriment un sentiment partagé par tous les Verts de la planète.

L’accident dévastateur de Fukushima permet encore aux radionucléides d’atteindre l’océan Pacifique. Le défi des ingénieurs d’arrêter la pollution radioactive est immense. La décision récente du gouvernement japonais d’enlever la gestion de cette crise au propriétaire de la centrale nucléaire, la Tokyo Electric Power Company (TEPCO), est enfin un pas dans la bonne direction. Des rapports d’ingénieurs sur la sécurité de cette centrale avaient soumis de nombreuses recommandations bien avant le désastre. Les gestionnaires de TEPCO n’ont cependant jamais tenu compte de ces recommandations, ce qui aurait permis d’éviter cet accident.

« Les Canadiens veulent connaître les niveaux de radiation, particulièrement dans le poisson qui atteint nos côtes. Personnellement, et à partir de toutes les preuves que je peux trouver,  je crois que les risques sont minimes. Mais quand il s’agit d’un enjeux comme la santé publique, l’anxiété causée par le manque d’information peut être pire que tout ce qui peut s’infiltrer dans la chaîne alimentaire canadienne », explique Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de la circonscription côtière  Saanich – Gulf Islands de la Colombie-Britannique.

« Tous les Verts de la planète ont fait l’objet de pression de plus en plus grande pour que nous abandonnions notre opposition de toujours à l’énergie nucléaire dans un contexte de menace catastrophique causée par le réchauffement climatique. Mais notre opposition se base sur un nombre de réalités importantes », ajoute Mme May.

  1. « Parmi toutes les options possibles, l’énergie nucléaire demeure l’option la plus dispendieuse par tonne de dioxyde de carbone réduit – la conservation et les énergies renouvelables sont beaucoup plus abordables.
  2. Les réacteurs nucléaires prennent au moins une décennie à construire, ce qui en fait l’option la plus lente, bien moins facilement acceptée que la conservation et les énergies renouvelables.
  3. L’énergie nucléaire offre beaucoup moins d’emplois que la conservation et les énergies renouvelables.
  4. Il n’y a encore aucune solution à long terme pour les déchets nucléaires et leur haut niveau de radioactivité de longue durée.
  5. Le risque d’accident nucléaire, même petit, entraîne un risque de conséquences dévastatrices; ce risque est toujours présent.
  6. La prolifération des réacteurs nucléaires est inévitablement liée à la prolifération nucléaire. »

Pendant le mois de mars, le chef adjoint du Parti vert, Bruce Hyer, mènera une série de rencontres avec des représentants locaux sur la façon de gérer les déchets nucléaires en sol canadien.

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