Retour au bureau imposé aux fonctionnaires : Une occasion manquée par le gouvernement fédéral

Ottawa - Avec l’instauration du télétravail, la pandémie a donné lieu à une profonde réorganisation, largement positive, des méthodes de travail au sein de la fonction publique fédérale. Cette réorganisation a contribué à réduire l'empreinte carbone de la fonction publique, accroître la conciliation famille-travail, réduire les risques de santé publique et encourager l’économie de proximité dans la région de la capitale nationale. 

Dans ce contexte, la décision du gouvernement fédéral d’imposer à ses fonctionnaires un retour au bureau constitue un recul important à plusieurs égards, dénonce le Parti vert du Canada.

« L’utilisation de l’expression “ retour au travail ” par les ministres libéraux est une tentative délibérée de tromper les gens en insinuant que, d'une manière ou d'une autre, les fonctionnaires fédéraux n'ont pas travaillé avec diligence pour répondre aux besoins de la population canadienne pendant la pandémie, » a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada.

Les gains pour l'environnement du télétravail des fonctionnaires - en termes de diminution du nombre de voitures sur la route aux heures de pointe et de réduction des coûts énergétiques des bâtiments publics - ne sont pas négligeables. La décision du gouvernement libéral est donc difficilement conciliable avec ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

« En prenant cette décision, il est tout à fait clair que ni le gouvernement ni les hauts fonctionnaires n'ont tenu compte de l'avis des employés de la fonction publique et de leurs syndicats qui ont fortement déconseillé cette mesure. Une fois de plus, le gouvernement libéral prend ces décisions en s'isolant des personnes directement concernées et de la population canadienne, » a déclaré Didier Périès, premier dirigeant de l’association de circonscription électorale du Parti vert du Canada de Hull-Aylmer. 

Depuis 2020, la population de l'agglomération d’Ottawa-Gatineau a également augmenté et les réseaux de transport en commun peinent toujours à livrer la marchandise, notamment en l’absence du tramway promis à Gatineau et à cause de divers problèmes techniques dont souffre le O-Train. 

Le nombre d’hospitalisations dues à des maladies respiratoires atteint également actuellement des sommets depuis le début de la pandémie. En forçant ses fonctionnaires à retourner au bureau, le gouvernement augmente considérablement les risques de contamination et d’hospitalisation. Cette décision est mal avisée est irresponsable.

Compte-tenu des risques associés au retour au bureau des fonctionnaires de même que les enjeux environnementaux qui en résulteront, le Parti vert du Canada encourage le gouvernement à maintenir le modèle actuel de travail à domicile pour la plupart des fonctionnaires fédéraux. 

« Il doit évidemment y avoir des exceptions, » indique Mme May, « comme lorsque les besoins du travail requièrent une présence physique dans un lieu défini pour des raisons de sécurité ou de proximité avec la population. Toutefois, la pandémie a démontré que le gouvernement peut fonctionner de manière productive même lorsque ses employés travaillent à partir de chez eux, où ils peuvent maintenir un meilleur équilibre entre le travail et la famille. » 

« De nombreux édifices gouvernementaux pourraient aussi être mieux utilisés. Pourquoi ne pas revitaliser les centres-villes de Gatineau et d’Ottawa autrement, en transformant ces édifices en lieux d’habitation par exemple ?” demande Jonathan Pedneault, chef adjoint du Parti vert du Canada. « Il s’agirait d’une solution parmi d’autres pour aider à régler la crise du logement dans la région sans causer d’étalement urbain tout en réduisant les dépenses en immobilisations fédérales. »

« Le retour au modèle archaïque et beaucoup plus coûteux du travail dans un espace de bureau fixe ne présente aucun intérêt pour le secteur privé au Canada, » a déclaré Pedneault. « Pourquoi le gouvernement libéral se met-il en faux avec ses fonctionnaires, le secteur privé et le gros bon sens en ordonnant ce retour ? Ce n'est simplement pas en phase avec la réalité économique actuelle et cette mesure manque également à sa responsabilité d'agir de manière fiscalement responsable envers le contribuable canadien. »

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