La décision du cabinet à propos d’Enbrige vient donner le coup d’envoi de la lutte pour empêcher les pipelines et les pétroliers sur les côtes de la C.-B.

OTTAWA – La décision prévisible du cabinet fédéral d’approuver le projet pipelinier d’Enbridge vient donner le coup d’envoi de la lutte pour contrer ce projet risqué.

Cet après-midi, le cabinet fédéral a annoncé sa décision à propos du projet d’Enbridge un peu comme un voleur en pleine nuit. Publier un communiqué de presse et ne pas être disponible pour répondre aux questions en disent long  à propos de la confiance de ce gouvernement en ses capacités à répondre aux questions.

« Dès le début du projet– c’est-à-dire l’examen du pipeline par l’ONÉ, le parcours en pétroliers pour transporter du bitume brut et la lettre ouverte de Joe Oliver qui s’en prenait à quiconque s’opposerait au projet – la décision du cabinet annoncée aujourd’hui était prévisible », a affirmé Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich­–Gulf Islands. « Nous continuerons à nous battre contre ce programme dangereux, insensé et bâclé. Nous y mettrons un frein avant même le début des travaux. »

Malgré la décision du cabinet, il reste un certain nombre d’obstacles à franchir avant le début des travaux, notamment les nombreuses contestations judiciaires de nations autochtones de la Colombie-Britannique et de l’Alberta le long du trajet pipelinier proposé.

« Les Canadiens ne veulent pas de pipeline pour transporter notre pétrole en Chine quand l’est du Canada dépend de pétrole importé coûteux en provenance du Vénézuéla et du Moyen-Orient », a déclaré le chef adjoint du Parti vert du Canada et député de Thunder Bay – Superior Nord, Bruce Hyer. « Ce projet entraînerait des risques environnementaux énormes, ne créerait pas d’emplois pour les Canadiens et ne diminuerait pas notre dépendance au pétrole importé. »

« Le gouvernement fédéral continue à ne pas prendre en considération la volonté des Britanno-Colombiens », indique Andrew Weaver, député d’Oak Bay-Gordon Head et chef adjoint du Parti vert de la Colombie-Britannique. « Kitimat s’oppose à ce projet, les Premières Nations aussi, ainsi que les Britanno-Colombiens. Il est temps que le gouvernement provincial trace une ligne dans le sable et rejette le projet Northern Gateway. »

S’il devient réalité, le pipeline Northern Gateway d’Enbridge acheminera du bitume dilué, un mélange toxique de bitume des sables bitumineux et de diluant chimique, sur un parcours de 1170 kilomètres du nord de l’Alberta jusqu’au port de Kitimat.
Une fois à Kitimat, le bitume dilué sera acheminé dans des pétroliers géants qui circuleront dans le détroit d’Hécate, un chenal étroit de 260 km parsemé d’îles et sujet aux tempêtes et au brouillard épais. Le coût du nettoyage d’un seul déversement est estimé à plus de 9 milliards $.

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Nicholas Gall
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