Crise des drogues toxiques : Les Verts demandent une solution fondée sur des données probantes

OTTAWA - Le Parti vert du Canada demande une approche fondée sur des preuves pour lutter contre la crise des drogues toxiques, à la lumière de la décision du gouvernement de l'Ontario d'interdire les sites de consommation sûre (SCS) à moins de 200 mètres des écoles et des services de garde. Cela signifie que 10 des 23 SCS actuellement en activité dans la province risquent une fermeture.

Le gouvernement Ford a annoncé que ces sites seraient contraints de cesser leurs activités d'ici mars 2025, mais qu'ils pourraient être transformés en « centres de traitement » offrant des logements supervisés, une aide à l'emploi et des soins. Toutefois, comme les usagers de ces centres ne pourront pas accéder à un approvisionnement sécuritaire sous surveillance, il en résultera une augmentation des décès et des dommages liés à l'approvisionnement en drogues non réglementé.

« Bien que cette décision ait été prise en Ontario, cette crise affecte les gens dans l’ensemble du pays et nous devrions nous efforcer de garantir une approche cohérente et fondée sur des preuves pour tout le monde, peu importe le lieu de résidence. Les troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives touchent des personnes de tous horizons et de tous milieux socio-économiques. Nous devons suivre l'exemple des spécialistes en soins de santé et du personnel de première ligne, ce qui signifie un approvisionnement sécuritaire et réglementé ainsi que des sites de consommation sûrs. Nous devons également remédier au manque de centres de traitement réglementés pour les personnes qui sont prêtes tout en améliorant l'accès à la réduction des risques pour les personnes sur des listes d'attente », a déclaré Chris Markevich, porte-parole du Parti vert en matière de santé mentale et de toxicomanie.

L'un des sites concernés se trouve dans la circonscription du député de Kitchener-Centre, Mike Morrice.

« Ne vous y trompez pas : cette décision de fermer des sites de consommation sécuritaire qui sauvent des vies, comme celui géré par le centre de santé Sanguen au centre-ville de Kitchener, signifie que davantage de personnes atteintes de dépendance dans notre communauté mourront - et chaque décès sera évitable », a déclaré le député Morrice. « Dans la région de Waterloo, nous avons constaté une diminution du nombre de décès dus à des drogues toxiques au cours des dernières années, et ce, grâce à des interventions réussies comme le site de consommation sécuritaire. »

Jennifer Purdy, porte-parole du Parti vert en matière de santé, a déclaré : « Les preuves et l'expérience vécue par les professionnels de la santé et les membres de la communauté sont claires : les SCS sauvent des vies et améliorent les résultats du rétablissement. Les personnes vivant avec des dépendances auront besoin d'une approche de soins centrée sur le patient, avec des besoins variables à différents moments. Nous devons nous pencher sur les systèmes de soins qui se chevauchent et qui sont nécessaires pour ces personnes, ce qui inclut le traitement, la réduction des risques, un approvisionnement sûr et réglementé ainsi que des sites de consommation sécuritaires. En outre, nous avons besoin de davantage de logements abordables et accessibles ainsi et d’un revenu minimum garanti ».

Le Parti vert du Canada réitère son appel à une urgence nationale de santé publique pour faire face à la crise des drogues toxiques en cours ainsi qu'à l'expansion des services de réduction des risques à travers le pays de la manière suivante :

  • Réglementer l'approvisionnement sûr et dépénalisation de la possession de drogues pour un usage individuel.
  • Réglementer l'industrie du rétablissement, y compris les centres de traitement à long terme, les maisons de rétablissement et les centres de consommation sécurisés.
  • Intégrer l'assurance-médicaments et les soins de santé mentale dans le système de santé universel du Canada en les incluant dans la loi canadienne sur la santé.
  • Implanter un revenu minimum garanti pour lutter contre la pauvreté et l'accès aux biens de première nécessité.
  • Implanter un système de logement abordable et accessible pour l’ensemble de la population.

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