Cher membre

Cher membre du Parti vert du Canada, Si notre technologie fonctionne, ce message devrait vous parvenir peu avant le début de la conférence de presse commune que j'animerai avec le chef du Parti libéral à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Aujourd'hui, nous allons changer la vie politique canadienne. Aujourd'hui, nous allons prouver que le Parti Vert est un parti politique sérieux, avec des candidates et des candidats motivés pour la victoire dans les circonscriptions électorales de l'ensemble du Canada. Nous expliquerons aussi clairement que la Terre n'a que faire des jeux politiques cyniques qui ont fait leur temps. Nous ne jouons pas, tout simplement. Nous sommes des gens sérieux, et notre pays et la planète sont nos priorités. C'est pourquoi Stéphane Dion, que j'admire comme vous le savez, annoncera à cette occasion qu'il ne présentera pas de candidat dans ma circonscription. Quant à moi, j'annoncerai que le Parti vert du Canada ne présentera pas de candidat dans la sienne. Vous trouverez notre déclaration commune à la fin de ce message. J'ai appris beaucoup sur la vie politique depuis mon élection à la tête du Parti Vert, il y a moins de huit mois. J'ai découvert que les politiques partisanes peuvent être vicieuses, à un point qui dépasse l'entendement. C'est tout simplement de l'esprit de clocher, sous sa forme la plus primaire. Certaines personnes ont regretté que j'aie dit, comme chef du Parti Vert, que les politiques de Stephen Harper sont une grave menace pour la planète en général et pour notre pays en particulier, même s'ils sont secrètement d'accord avec moi. Les mêmes personnes regrettent que j'aie dit que Stéphane Dion est un homme intègre (bien que son parti ait un passé peu glorieux, vous en conviendrez). Lors de ma campagne pour la chefferie, j'ai promis de toujours dire la vérité pure et simple. Même si les retombées à court terme doivent être négatives. Le Parti vert préfèrera toujours ses principes et le progrès aux politiques partisanes de bas étage. Je suis donc fière de mon accord avec Stéphane. Non seulement il a accepté de ne pas se présenter contre moi à Nova-Centre, mais il a également exprimé une volonté de réforme de notre système électoral. C'est là une véritable avancée vers les objectifs verts. Sachez aussi que notre offre tient toujours si Jack Layton et le NPD souhaitent trouver un terrain d'entente, notamment pour une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre afin d'atteindre les objectifs de Kyoto. J'essaie de joindre Jack Layton depuis des mois. J'espère qu'une coopération reste possible. Ne soyez pas étonnés si cet accord historique est mal interprété ou délibérément foulé aux pieds. Adriane Carr, notre leader adjointe, se présente à Vancouver-Centre. Sa victoire est pour nous une priorité, avec la défaite de la députée sortante, la libérale Hedy Fry (au fait, Stéphane Dion ne m'a pas demandé de retirer nos candidats ou de modifier notre stratégie dans des circonscriptions électorales autres que celles où les chefs se présentent). Partout au Canada, des Verts se présentent contre des Libéraux. Nous avons des divergences de vues importantes, voire ÉNORMES, en ce qui a trait à l'ALÉNA et d'autres dossiers. Les campagnes des Verts, dans l'ensemble du Canada, doivent monter en puissance. Nous devons élire un caucus solide lors de la prochaine élection; ne nous contenterons pas d'un ou deux sièges au Parlement! Notre position est bien claire : nous ne soutenons pas les Libéraux. Le Parti vert est résolument contre le vote stratégique. Seulement, avec notre mode de scrutin archaïque, le système uninominal à un tour, le Parti Vert a-t-il un autre moyen de faire entendre la volonté démocratique de la majorité? Avons-nous un autre moyen de proclamer que notre valeur fondamentale est la coopération, et non la rivalité? Nous aimerions vous voir manifester votre soutien par des lettres à la rédaction, ou d'autres voies analogues. Nous vous remercions de votre soutien et de votre patience. Pour ceux d'entre vous qui n'y croyez pas vraiment, merci de votre ouverture, merci d'accepter qu'un changement pourrait quand même se produire. Nous vivons une époque très intéressante de notre histoire. Elizabeth