Message vert

Économie verte, démocratie véritable, collectivités vertes – voilà qui résume bien le programme du Parti vert du Canada. Notre parti n'aura jamais été aussi pertinent et ses interentions aussi justifiée qu’aujourd’hui. Bien sûr, à cause des problèmes internationaux, comme les changements climatiques, mais également et surtout parce que le gouvernement fédéral est en train de ruiner les acquis environnementaux du Canada maintenant, et pour les générations à venir.

Ridiculisé quotidiennement à Copenhague pour son inaction dans le dossier du réchauffement planétaire, le Canada continue de s'enliser comme mauvais élève en matière de politiques écologiques en préparant un budget axé sur l'énergie, où on vient enlever à l'Agence d'évaluation environnementale l'analyse des grands projets realtifs au pétrole, au gaz, voire même au nucléaire. Comme si cette grande noirceur qui s'installe au niveau environnemental n'était pas suffisante, la paranoïa de Stephen Harper va maintenant jusqu'à interdire aux fonctionnaires de parler ouvertement des grands dossiers qui intéressent les citoyennes et les citoyens. On se croirait en Corée du Nord. Non, nous sommes bien au Canada, pays déjà considéré comme un grand pays propre, naturellement vert.

Ce blocage environnemental survient ici au moment où les budgets de crise font encore honte au Canada. Le Canada alloue un maigre 8 pour cent dédié aux énergies renouvelables, contre 29 pour cent aux États-Unis et 89 pour cent en Corée du Sud. L'Ontario vient d'ailleurs de passer une commande d'éoliennes en Corée du Sud, ce qui fait scandale chez nos voisins immédiats. L'Allemagne finance déjà huit fois plus d'éoliennes que le Canada et 176 fois plus d'équipements solaires. La France vient de redonner un coup de pouce aux verts aux élections régionales, ce qui annonce déjà la tendance aux futures présidentielles. Quant à la Tasmanie, elle donne la balance du pouvoir aux verts avec 21 pour cent du vote. Avec toutes ces données, il est évident que l’heure du Parti vert du Canada a sonné dans l'histoire politique canadienne et québécoise. Nous sommes au bon endroit, au bon moment.