Hier,
à l’émission Power Play de Don Martin, j’ai amorcé la discussion en
disant : « C’est du déjà vu, à nouveau. »
Ne
sommes-nous pas en train de ressasser les mêmes sujets? N’avons-nous pas résolu
le problème antérieurement?
Pourquoi le
consortium avait-il déclaré que je ne pouvais pas participer en 2008? Parce que
trois des quatre chefs avaient affirmé qu’ils ne participeraient pas si j’étais
incluse. C’était la seule raison. Toutefois, quand Jack Layton et Stephen
Harper sont revenus sur leur position, j’ai pu participer au débat.
Cette
fois-ci, ils invoquent une nouvelle raison. Les invitations seront envoyées
seulement aux partis qui comptent des députés à la Chambre des communes. Ils
inventent de nouvelles excuses au fur et à mesure. Le débat est organisé en
fonction des circonstances, en prenant des décisions de façon non réglementée,
sans se conformer à des règles ni à des critères. Ces décisions sont prises par
le soi-disant consortium des diffuseurs, un nom dont s’autodésignent les
directeurs du service des informations de CBC, CTV, Global, TVA et Radio-Canada
lorsqu’ils déterminent tout le déroulement du débat des chefs.
Comment un
groupe constitué des cadres de cinq chaînes télévisuelles peut-il décider
d’exclure un parti qui se présente dans 308 circonscriptions alors qu’il inclut
un parti qui présente des candidates et des candidats uniquement au Québec?
Comment un débat, élément crucial du processus démocratique, peut-il être
organisé d’une manière aussi arbitraire et dictatoriale? Comment peut-on
exclure un parti qui obtient l’appui de 10 % de la population canadienne?
Et, plus important encore, de quel droit les cadres des chaînes télévisuelles
peuvent-ils dire aux Canadiennes et aux Canadiens qu’un vote pour les verts
n’est pas viable? Car c’est effectivement ce qu’ils font. Bien loin de
favoriser une discussion objective qui permettrait d’aller au fond des choses,
comme dans toute démocratie, ils s’ingèrent dans le processus démocratique en
dictant qui mérite d’obtenir des votes. Comment est-il possible d’interpréter
cette décision autrement, quand les médias décident au nom du public quels
chefs ont le droit d’avoir la parole?
Pourtant,
notre parti est le seul à avoir récolté plus de votes en 2008 qu’en 2006. Nous
en avons obtenu presque un million. Notre parti est probablement le seul qui
abordera les enjeux importants que les autres partis ignorent constamment.
Notre parti est le seul qui est résolu à agir de façon irréprochable ainsi qu’à
rejeter les attitudes négatives, les publicités qui dénigrent nos adversaires
et les campagnes de salissage.
Les
Canadiennes et les Canadiens sont équitables. Sondage après sondage, plus de
70 % de la population canadienne a affirmé que les verts doivent être
inclus. Cela ne veut pas dire que 70 % des Canadiennes et des Canadiens
ont l’intention de voter pour les verts, mais plutôt qu’ils reconnaissent que
la démocratie se porte mieux quand tous peuvent faire entendre leur voix. À
l’heure actuelle, 83 % des personnes qui ont signé en ligne le sondage de
la CBC sont favorables à la présence du Parti vert lors des débats.
Les
Canadiennes et les Canadiens savent reconnaître ce qui est injuste et
déraisonnable. D’un océan à l’autre, la population canadienne mettra cette
décision au pilori parce qu’elle heurte notre sens du franc jeu et de la
décence.
Aidez-nous
à accroître la pression
Signez la pétition au http://demanddemocraticdebates.ca/index-f.php (appuyée par le Parti vert du Canada)
Envoyez des courriels aux personnes suivantes :
CTV – Wendy Freeman, présidente des nouvelles : [email protected]
CBC– Marco Dube: [email protected]
Global TV – Troy Reeb [email protected]
TVA – Serge Fortin, rédacteur en chef, service de l’information : [email protected]
Radio Canada - [email protected]
Merci!