OTTAWA - Aujourd'hui, deux ans après la publication du rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), le Parti vert du Canada exhorte le gouvernement fédéral à agir immédiatement pour mettre en œuvre les 200 appels à la justice du rapport.
Le rapport de l’ENFFADA cite les infractions et les abus persistants et délibérés des droits humains et des droits des Autochtones comme étant les causes profondes des taux choquants de violence contre les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA au Canada.
« Le Parti vert a fait preuve d'un optimisme prudent quant à l'adoption de mesures opportunes lors de la publication initiale du rapport, mais depuis, le gouvernement se traîne les pieds pour mettre en œuvre ces mesures, et c'est inacceptable », a déclaré Annamie Paul, chef du Parti vert. « Plus tôt cette année, nous avons demandé à la ministre des Relations Couronne-Autochtones Carolyn Bennett d'agir rapidement pour mettre en œuvre le plan d'action promis, qui avait été retardé une fois de plus. Nous déplorons également le fait que le budget fédéral de cette année, le premier depuis le rapport final de la commission d'enquête, n'ait pas fourni de plan d'action clair pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles autochtones. »
Des données récemment publiées par Statistique Canada montrent que les femmes autochtones sont confrontées à des niveaux de violence disproportionnés. Plus de six femmes sur dix (63 %) ont été agressées physiquement ou sexuellement à un moment donné depuis l'âge de 15 ans, contre plus de quatre femmes non autochtones sur dix. Cette violence comprend des actes qui ont été commis à l'intérieur et à l'extérieur des relations entre partenaires intimes.
Mme Paul a souligné que la pandémie a exacerbé la violence contre les femmes. Le rapport publié le mois dernier par l'Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilité citait 160 femmes et filles comme victimes de fémicide au Canada en 2020 ; une sur cinq était une femme ou une fille autochtone.
« Ce sont des mères, des filles, des sœurs, des tantes, des nièces, des cousines et des amies dont la vie a été violemment écourtée », a déclaré Mme Paul. « Il doit y avoir un changement complet à tous les niveaux de gouvernement et dans les institutions publiques du Canada afin que nous puissions vraiment nous attaquer au racisme systémique qui continue de traumatiser les communautés autochtones dans notre société ». Pour les femmes des Premières Nations, métisses et inuites disparues et assassinées au Canada, ce changement est fondamental. »
Un gouvernement vert réintroduira une législation pour mettre en œuvre les appels à l'action de la Commission de vérité et de réconciliation et les appels à la justice de l'Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
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